Pénurie de carburant au Portugal
Au Portugal, suite à une grève des chauffeurs de camions citernes, peu avant le début du week-end pascal, de longues files d'attente se sont formées aux stations service et le carburant est devenu rare. Le gouvernement a proclamé l''état d'urgence énergétique' et suspendu les transports en commun dans de nombreuses villes. La réaction des autorités suscite le mécontentement des éditorialistes.
Des cours de géographie pour les ministres !
Le gouvernement a négocié avec les syndicats un service minimum d'approvisionnement en essence. Jornal de Notícias est scandalisé que ce service ne desserve que les grandes villes :
«Restreindre le service d'urgence aux agglomérations de Lisbonne et de Porto est une marque de mépris pour les Portugais qui vivent loin des grands centres. ... Cette décision est en outre révélatrice de la politique d'un pays qui fait tout pour aggraver l'asymétrie qui existe entre les agglomérations du littoral et l'arrière-pays. ... Le seul espoir qu'il nous reste est que nos ministres prennent des leçons de géographie, l'occasion pour eux de prendre connaissance de la géographie du Portugal, et de se rendre compte que le pays ne se limite pas à deux agglomérations.»
Le gouvernement doit préserver l'Etat de droit
Público appelle à recadrer vigoureusement les grévistes :
«Le gouvernement a été pris de court par l'efficacité de la grève. ... Cet effet surprise fait partie du caractère stratégique de ces mouvements presque entièrement dépourvus d'organisation. ... A l'instar des gilets jaunes en France, ces actions sont conçues pour flirter avec les limites de la loi. La marge de manœuvre du gouvernement se limite à payer les pots cassés et à atténuer les désagréments découlant de l'application de la loi. ... Une démocratie doit laisser aux organisations syndicales la latitude de prendre des formes nouvelles, mais quand l'Etat de droit se trouve en péril, il faut appliquer la tolérance zéro.»