L'Espagne : un gouvernement soutenu par les séparastistes ?
Une majorité gouvernementale est en passe de se dessiner en Espagne : une coalition formée par les socialistes du PSOE et l'alliance de gauche Unidos Podemos (UP), et soutenue par la Gauche républicaine de Catalogne (ERC, séparatiste). L'ERC conditionne toutefois son assentiment à la garantie que le Parquet s'alignera sur le verdict de la CJUE sur Oriol Junqueras. Un motif de soulagement pour certains éditorialistes, une véritable trahison pour d'autres.
Ce serait trahir la Couronne
L'Espagne ne doit ni se laisser extorquer par les séparatistes ni céder devant l'UE, s'indigne El Mundo :
«Au lieu de faire plier l'Etat face aux défis du séparatisme, il faut que Sánchez prenne les mesures nécessaires pour défendre davantage les intérêts de l'Espagne devant les institutions et les tribunaux espagnols. ... Personne en Europe ne comprend que ces politiques, que le Royaume d'Espagne accuse d'être des putschistes depuis deux ans, deviennent subitement les partenaires du gouvernement et puissent, depuis leur position, faire pression sur le Parquet. Il ne s'agit pas de concessions politiques ici, mais d'une trahison de la nation.»
De grâce, mettez-vous enfin à gouverner !
El Periódico de Catalunya espère qu'un gouvernement viable verra enfin le jour :
«Tout semble indiquer qu'un accord est proche avec le PSOE, même s'il n'est pas exclu que les négociations s'enlisent à nouveau dans la dernière ligne droite. Ce serait une mauvaise nouvelle car l'Espagne a besoin dès que possible d'un gouvernement - fruit d'un accord de coalition entre le PSOE et Unidas Podemos - qui se mette au travail pour gérer les problèmes en suspens et trouver une issue au conflit en Catalogne.»