Quelles sont les leçons de la pandémie ?
Le coronavirus a radicalement transformé notre quotidien : économie, travail, temps libre, éducation - tous les aspects de la vie sont touchés. Pour de nombreux chroniqueurs, c'est l'occasion de réfléchir à certaines opportunités et d'imaginer "l'après".
La politique n'a rien à faire dans le système de santé
Il faut cesser d'attribuer les postes dans les hôpitaux roumains en fonction de l'orientation politique, fait valoir România Liberă:
«Les employés d'un patron qui a été nommé par un parti ne feront pas confiance à leur supérieur. Ils le ne respecteront pas. Peut-être lui obéiront-ils par crainte de perdre leur emploi. Mais en période de crise, une telle structure s'avère désastreuse. Si l'on peut tirer un enseignement de la crise, c'est bien qu'il faut dépolitiser l'ensemble du système de santé. La conséquence importante et utile de cette procédure serait de favoriser la professionnalisation du système. Celui-ci serait alors en mesure de réagir à des situations aussi graves que l'actuelle pandémie de coronavirus.»
Apprécier la vie au quotidien
La quarantaine a fait évoluer notre regard sur les choses que l'on juge essentielles, estime la journaliste Miranda Lysandrou dans Politis :
«Nous avons appris combien la liberté de circulation nous tenait à cœur. Mais aussi combien nous pouvions être détendus à la maison, moins stressés par le travail et les tâches quotidiennes. Nous avons appris à apprécier les choses essentielles, celles que nous voulons accomplir au quotidien. C'est aussi un exercice pour la période post-quarantaine : si vous ne pouvez sortir qu'une seule fois aujourd'hui, s'il s'agissait du dernier jour de votre vie, que voudriez-vous faire en priorité ? Eh bien, faites-le ! Vous verrez combien cela vous comblera.»
De quoi construire de nouveaux mondes
Dans De Standaard, le chroniqueur Bart Sturtewagen croit discerner un point de bascule historique :
«Il s'agit certainement de notre 'moment Dickens' : 'C'était le meilleur des temps, c'était le pire des temps ; c'était l'âge de la sagesse, c'était l'âge de la folie' [Le Conte des deux cités, 1859]. A ce carrefour de l'histoire humaine, les choses ne peuvent continuer à être ce qu'elles ont été juste parce qu'elles ont toujours été ainsi. Il n'y a toutefois aucune garantie que ce qui viendra sera meilleur. A partir du vide actuel, il y a de quoi construire de nombreux mondes. Tout dépend de ceux qui seront les premiers à se mettre à l'œuvre, de leur objectif et de leur conviction.»