Bulgarie : après les législatives, le blocage
La situation politique paraît figée en Bulgarie à l'issue des législatives de dimanche. Le parti libéral-conservateur GERB du Premier ministre Boïko Borissov est arrivé en tête avec 26 pour cent des voix, mais cela est insuffisant pour former une majorité avec ses anciens partenaires de coalition. D'autres alliances semblent peu réalistes en raison de différends trop importants. En quête de solutions, la presse lorgne également vers l'Italie.
Vers un retour aux urnes dans quelques mois
L'antenne bulgare de Deutsche Welle craint que les partis ne soient pas en mesure de sortir de l'impasse :
«En raison des positions totalement inconciliables de la plupart des partis élus, toutes les options possibles d'un point de vue arithmétique pour former un gouvernement de coalition semblent vouées à l'échec en pratique. ... Il serait plus réaliste de nommer un gouvernement de technocrates, qui disposerait d'un mandat limité afin d'effectuer les tâches les plus urgentes, comme la sortie de la pandémie. ... Cette option contredirait toutefois les promesses électorales des partis et nécessiterait de leur part des compromis qui reviendraient à commettre un suicide politique. Il ne serait pas étonnant, dès lors, que l'on retourne aux urnes dans quelques mois à peine.»
Nous avons besoin d'un Mario Draghi
L'Italie a montré comment surmonter une telle situation en période de crise, écrit Club Z :
«Pour les Italiens, la quête du plus petit dénominateur commun était liée à deux impératifs : sortir de la pandémie et percevoir les fonds débloqués par l'Europe. La figure d'autorité à laquelle a été confiée la nécessité de mener à bien ces deux tâches est Mario Draghi, encore récemment président de la Banque centrale européenne (BCE). En Bulgarie aussi, l'option du 'plus petit dénominateur commun' est probablement la seule envisageable. Toute la question est de savoir s'il existe dans notre pays une personnalité jouissant d'une telle autorité. Existe-il un Mario Draghi bulgare ?»