La Bulgarie se dote d'un nouveau gouvernement
Au bout de presque dix mois de gouvernement de transition, la Bulgarie a de nouveau un cabinet en bonne et due forme. Une alliance composée des deux partis pro-occidentaux, mais jusqu'à présent inconciliables - GERB-SDS et PP-DB - a élu Nikolay Denkov (PP-DB) Premier ministre. Il sera relayé au bout de neuf mois par l'ex-commissaire européenne Mariya Gabriel (GERB), qui occupera d'ici là le poste de ministre des Affaires étrangères.
Un moindre mal
Bien que la nouvelle coalition gouvernementale recèle un grand potentiel de conflits, elle est la meilleure alternative possible, estime Webcafé :
«Tout compte fait, c'était la seule solution pour sortir le pays d'un cycle d'élections législatives anticipées ayant lieu tous les quelques mois. Aucune formation politique n'était en mesure de présenter une meilleure option pour gouverner. Celle-ci est un moindre mal. ... L'alliance entre les adversaires récents PP-DB et Gerb-SDS permet d'espérer que le pays puisse être gouvernable, même si l'on sait que le chemin sera semé de nombreuses embûches.»
La désaffection politique poussée à l'extrême
Les électeurs bulgares ne seront jamais satisfaits, commente le chroniqueur Ivaïlo Ditchev sur le portail bulgare de Deutsche Welle :
«Pendant une année entière, nous avons attendu un nouveau gouvernement. Les sondeurs ont vu l'impatience grandissante de l'électorat, les pessimistes ont même prévu l'effondrement de l'Etat, dépourvu de gouvernement. Et contre toute attente, après bien des atermoiements, les protagonistes ont réussi à trouver un compromis acceptable pour chacune des parties - même si celui-ci n'est que temporaire -, et à choisir des ministres honorables. Et quelle est la réaction du public ? Du dégoût. ... Le problème, c'est que les citoyens blasés ont tellement pris l'habitude de bouder la politique qu'ils facilitent les choses aux politiques.»