Bulgarie : un accord de coalition pour sortir de l'impasse
En Bulgarie, les deux principaux partis se sont mis d'accord sur une coalition gouvernementale. L'accord prévoit que le poste de Premier ministre soit assuré de façon tournante. Le siège doit d'abord être occupé par Nikolay Denkov, du bloc libéral-conservateur PP-DB, avant d'être repris au bout de neuf mois par l'ex-commissaire européenne Mariya Gabriel, de l'alliance de centre-droit GERB-SDS.
Retourner dans l'orbite euro-atlantique
Le blocage pourrait enfin être surmonté, se réjouit Club Z:
«Cette grande coalition de fait, constituée entre les deux principales forces politiques, pourrait être bien plus forte que toute autre constellation gouvernementale au sein de ce Parlement. Elle permettrait de stabiliser le pays, avec un gouvernement et une majorité parlementaire, et de voter le budget pour 2023. Elle permettrait également de débloquer les fonds européens dans le cadre du plan de relance. Nous pourrions enfin adhérer à l'espace Schengen et à la zone euro, et retourner dans une orbite euro-atlantique sécurisée.»
Borissov est dans le pétrin
L'ex-Premier ministre Boïko Borissov doit avaler la pilule, écrit le chroniqueur Ivaïlo Ditchev, sur le portail bulgare de Deutsche Welle :
«Je pense qu'il faudrait féliciter Borissov pour ce compromis très difficile, qu'il a décidé ou auquel il a probablement été contraint. ... Il regrette sans doute déjà la nomination courageuse de Gabriel. Sans le vouloir, il s'est mis entre le marteau et l'enclume : d'une part [le groupe conservateur au Parlement européen] le PPE, qui, de ce que je sais, privilégie Gabriel, et d'autre part son parti, le GERB, au sein duquel elle est plutôt impopulaire. Pour moi, il n'est pas un Machiavel rusé et omnipotent, monté sur un blanc destrier, mais un homme hagard, dos au mur, qui a compris que son temps était fini.»