Suède : un grand mouvement social contre tesla
Depuis la semaine dernière, le puissant syndicat IF Metall a lancé un mouvement de grève dans des ateliers Tesla en Suède, car le groupe américain refuse de signer les accords collectifs suédois. "Il est particulièrement inhabituel que nous soyons contraints de recourir à l'arme de la grève", a déclaré Veli-Pekka Säikkälä, le secrétaire d'IF Metall. La presse du pays soutient les grévistes.
Musk devra se contenter de la colonisation de Mars
Expressen ne cache pas ce qu'il pense des agissements de Musk :
«Lorsqu'on est dirigé par un patron lunatique, qui croit que le PDG et les travailleurs en bas de la pyramide partagent les mêmes intérêts, cela fait le lit de l'amertume et du conflit. Les entrepreneurs à succès devraient investir leur énergie dans ce qu'ils savent faire le mieux, à savoir trouver des solutions créatives aux questions de mobilité, de logistique ou autre. Leurs tentatives visant à révolutionner le marché du travail suédois sont tout simplement catastrophiques. S'il ne comprend rien aux règles de circulation, l'égoïste Musk n'a rien à faire sur les routes de Suède. Il devra se contenter de la colonisation de Mars.»
Un grain de sable dans l'engrenage
La lutte menée en Suède pour le droit des travailleurs pourrait faire tache d'huile en Europe, assure Upsala Nya Tidning :
«Tesla, Amazon et Google suivent les développements avec intérêt. La Commission européenne et le Congrès américain feraient bien d'en faire de même. Il s'agit là d'un ensemble d'entreprises plus puissantes que plusieurs pays réunis, et qui n'ont jusque-là pu être réfrénées ni par la numérisation, ni par la concurrence, ni par les lois fiscales. Elon Musk, Jeff Bezos et consorts ne suivent pas les consignes de politiques facilement contrôlables, aux visées purement électoralistes. ... Le modèle suédois est un petit grain de sable dans l'engrenage mondial. Mais à l'heure actuelle, les piquets de grève de Fyrislund effraient tout autant que l'action potentielle de Washington ou Bruxelles.»