Vers un énième scrutin en Bulgarie ?
Moins d'un an après sa formation, le gouvernement bulgare est à nouveau dans l'impasse. Au moment de changer de Premier ministre au bout de neuf mois, comme l'avaient négocié les partis GERB et PP-DB, la coalition qu'ils forment a volé en éclats suite à une dispute sur la composition du cabinet. Les commentateurs s'interrogent sur le devenir du pays.
Ce que Borissov voulait provoquer
L'ex-Premier ministre Boïko Borissov cherche à saboter la coalition, croit savoir e-vestnik :
«C'est Borissov qui a orchestré ce spectacle pour qu'on en arrive à un retour aux urnes. Il espère gagner sept à huit sièges de députés de plus et obtenir ainsi un groupe plus puissant. Or ce n'est pas possible, car il devrait à nouveau composer avec au moins un autre parti. ... On ne le répétera jamais assez : la crise politique bulgare a un nom, celui de Boïko Borissov.»
Une crise politique profonde
Le service bulgare de Deutsche Welle fait le commentaire suivant :
«La Bulgarie va droit vers une nouvelle crise politique de grande ampleur. Cela aura un effet déstabilisateur sur le fonctionnement des institutions et de l'économie, mais amoindrira aussi les perspectives d'une entrée dans l'espace Schengen - en tant que membre à part entière - et dans la zone euro . ... Il aurait été préférable que les deux partis s'entendent d'abord sur un contrat de coalition, avant d'amorcer cette première phase de cohabitation gouvernementale - qui aurait été clairement définie dans cet accord.»