Bulgarie : l'ex-Premier ministre échappe à un procès
L'ancien Premier ministre bulgare Boïko Borissov a été arrêté jeudi dans le cadre d'une enquête sur des accusations de corruption, puis remis en liberté le lendemain. Selon le Parquet, les preuves à son encontre seraient insuffisantes. Des représentants du gouvernement et de la police, mais aussi des médias, dénoncent des tentatives de protéger Borissov.
Un parquet frileux
Même en Italie, patrie de la mafia, il se trouve toujours des procureurs prêts à s'opposer au crime organisé au péril de leur vie, écrit le service bulgare de Deutsche Welle :
«Ce n'est pas le cas en Bulgarie, ce pays le plus corrompu de l'UE où tout semble bien indiquer que l'ensemble des collaborateurs du Parquet ont l'intime conviction qu'il n'y a rien à enquêter. Du coup, dans ce pays, des centaines de dossiers passent à la trappe au fil des ans. ... Il faut croire qu'un recrutement très sélectif du personnel a permis d'écarter efficacement tous les procureurs intègres et convaincus de leur mission.»
La carrière politique de Borissov est terminée
Qu'il finisse ou non derrière les barreaux, peu importe, une chose est sûre, c'est que la carrière politique de Borissov est définitivement terminée, se réjouit e-vestnik :
«Est-ce que les chances de Borissov de revenir sur le devant de la scène auront augmenté après tous ces événements ? Que nenni. Aucun parti n'est kamikaze au point d'être prêt à former un cabinet avec Borissov et le GERB, et ce, quelle que soit la date des élections, qu'elles aient lieu cette année ou dans trois ans. Certains ont beau espérer un retour de Borissov, c'est peine perdue. Il faut plutôt s'attendre à ce que d'ici les prochaines élections, il fasse l'objet de multiples arrestations et finisse par être condamné.»