Pays-Bas : la coalition nomme un cabinet
La nouvelle coalition quadripartite néerlandaise, menée par le Premier ministre Dick Schoof, vient de se doter d'un cabinet ministériel. La nomination de certains politiques du PVV de Geert Wilders fait déjà polémique, notamment celle à la tête du ministère de l'Immigration de Marjolein Faber, qui avait choqué par ses propos d'extrême droite. Ce gouvernement peut-il être viable ?
Une absence de contrepouvoirs
Le nombre de candidats d'extrême droite nommés inquiète NRC :
«La décision est surprenante, venant de ces quatre partis qui n'ont ni atomes crochus, ni confiance les uns dans les autres. Plus que tout autre, ce gouvernement a besoin de contrepouvoirs assurés par des partis chargés d'empêcher qu'un seul parti ne s'empare unilatéralement d'un dossier. Ce rééquilibrage est d'autant plus indispensable que deux des partis qui vont former le gouvernement aux côtés du parti d'extrême droite PVV n'ont aucune forme d'expérience du pouvoir. Au sein du gouvernement Schoof, le troc semble être la règle : je te donne ceci si tu me donnes cela. Une expérimentation gouvernementale encore plus dangereuse dans le contexte actuel.»
Ni compétences ni programme
La manière dont Wilders s'y prend pour former une coalition est révélatrice, juge Sheila Sitalsing, chroniqueuse au quotidien De Volkskrant :
«Nous avons désormais la confirmation de ce que nous soupçonnions depuis longtemps : Geert Wilders n'a ni programme ni compétences. A la chambre basse où il siège depuis 1998 - avec une brève interruption -, il n'a pas tenté une seule fois de constituer un noyau solide de personnes compétentes, capables de s'exprimer de manière plus ou moins civilisée, d'œuvrer à la bonne gouvernance du pays et que l'on puisse envoyer à Bruxelles sans avoir à rougir. ... Il fait cavalier seul. ... Il n'a aucune volonté de gouverner - du moins pas sérieusement.»