Finlande : la 'loi pushbacks' adoptée
Les demandeurs d'asile ayant transité par la Russie pourront être désormais refoulés à la frontière finlandaise. Le Parlement du pays a adopté, vendredi, la loi controversée légalisant les "pushbacks" - pour une durée d'un an maximum. Le gouvernement estime que la Russie achemine à dessein des migrants sans papiers à la frontière entre les deux pays. La presse fait le bilan d'un processus législatif houleux.
Poutine reviendra à la charge
Ilta-Sanomat est convaincu que la Russie acheminera à nouveau des réfugiés à la frontière :
«Si la frontière était rouverte, la Russie pourrait recommencer à laisser de petits groupes de demandeurs d'asile passer ses postes-frontières en direction de la Finlande.. ... Il est aussi possible que Poutine décide de faire venir d'un seul coup des milliers de migrants à la frontière. ... Poutine peut continuer à prétendre qu'en vertu du droit, il ne peut pas bloquer le transit de demandeurs d'asile au niveau d'un passage frontalier ouvert. ... Une fermeture totale [de la frontière] reste néanmoins possible à tout moment. Les intrigants du Kremlin feraient bien de se le tenir pour dit.»
Trop de polémique nuit au débat
Lapin Kansa déplore l'âpreté des discussions qui ont été menées :
«De nombreux détracteurs de la loi redoutaient que celle-ci ne porte atteinte à l'image de l'Etat de droit finlandais, mais ce n'est pas le cas. Cela ne dispense pas la société de devoir mener des débats sérieux et d'attirer l'attention sur les potentiels problèmes émanant de lois ou de projets de loi. Dans le même temps, il convient d'éviter une confrontation ouverte. Les détracteurs de la loi ont été qualifiés de traîtres à la patrie et de poutinistes ; ses partisans de fossoyeurs de l'Etat de droit. Les débats ouverts et parfois vigoureux ont toute leur place dans l'arène politique, mais les propos stigmatisants n'y ont pas droit de cité.»