Présidentielle roumaine : un nouveau candidat qui rebat les cartes ?
Suite à des soupçons de manipulations, la Cour constitutionnelle roumaine avait annulé le premier tour de la présidentielle, remporté par le candidat d'extrême droite Călin Georgescu. Un nouveau scrutin se tiendra en 2025. Un nouveau candidat sera aussi en lice : Nicușor Dan, maire sans étiquette de Bucarest. La presse nationale évoque les chances que lui confère son indépendance et l'usage qu'il en fait.
L'indépendance est un atout
Les candidats sans étiquette ont le vent en poupe, fait valoir Contributors :
«La candidature de Dan repose sur deux atouts. Pour commencer, il se présente en candidat indépendant. ... L'indépendance est un atout qui a déjà fait ses preuves aux municipales de Bucarest ainsi qu'au premier tour de la présidentielle. Les sondages de 2024 montrent que les candidats indépendants ont le vent en poupe dans la société (ils rassemblent environ 55 pour cent de l'électorat). ... Ces mêmes sondages indiquent qu'une part importante des électeurs habituels des partis traditionnels voterait pour un candidat indépendant. Le second atout de Nicuşor Dan est la légitimité qu'il a récemment acquise, en étant réélu à la mairie de la capitale.»
Il se donne des airs de rédempteur
Le nouveau candidat, s'il parvient à modérer ses ardeurs anti-establishment, est un rival à prendre au sérieux, fait valoir republica.ro :
«Bien loin d'être un geek ingénu, Nicușor Dan est un calculateur rusé qui verse même parfois dans le cynisme. L'initiative de sa candidature surprise prend de court l'ensemble de la classe politique, obligée de réagir. Dan profite des circonstances. Il sait quand le moment est propice de mettre le paquet. Pour la démocratie, il importe désormais qu'il ne se présente pas aux électeurs comme un messie. Il joue une carte très dangereuse : il se pose en candidat indépendant qui diabolise les partis et la classe politique tout de go. Il ne fera que gonfler les rangs des extrémistes.»