La deuxième vague passée pour certains pays ?
Ces derniers jours, un certain nombre de pays ont assoupli leurs mesures de restrictions : en République tchèque et en Irlande, les commerces et les restaurants peuvent rouvrir, tandis qu'en France, la population peut circuler plus librement dans l'espace public. Les commentateurs n'accueillent toutefois pas ces annonces avec soulagement.
Un relâchement trop rapide nuit à l'économie
The Irish Independent doute qu'un allègement des règles sanitaires permette vraiment de relancer l'économie :
«Certains responsables politiques ont immédiatement avoué que l'ouverture au mois de décembre risquait de provoquer une nouvelle hausse du nombre de cas et par conséquent la nécessité d'un nouveau confinement au mois de janvier. A long terme, en cas de reconfinements à répétition, nous pourrions être confrontés à l'impossibilité de tout compromis. Les économistes restent encore discrets sur ce sujet, mais jusqu'à présent, l'analyse économique de données internationales n'a pas pu prouver qu'un desserrement des règles sanitaires ait un effet positif au moins sur l'économie, ou vice-versa. Bon nombre d'économistes croient que la politique sanitaire la plus efficace est la meilleure pour l'économie, abstraction faite du court terme.»
Ce cadeau de Noël va nous coûter cher
Hospodářské noviny ne se réjouit pas du tout de l'assouplissement en perspective :
«Si nous rouvrons le pays sans pour autant améliorer profondément les possibilités de dépistage, ni le suivi des personnes infectées, l'épidémie repartira de plus belle. ... La proportion des personnes testées positives se situe encore autour des 20 pour cent. Il ne sera pas à exclure que nous serons de nouveau dans l'obligation de refermer tous les établissements avant Noël. Mais une pareille mesure ne sera pas adoptée, car elle causerait un tsunami de mécontentement. Le gouvernement se dit : 'Laissons les commerces faire leur chiffre d'affaires et les gens profiter plus ou moins des fêtes. Il sera toujours temps de resserrer la vis en janvier.'»
La balle est dans notre camp
Chacun est maintenant appelé à faire en sorte que ce retour à la normalité ne se transforme pas en boomerang, rappelle Lidové noviny :
«Le gouvernement veut rouvrir les commerces avant Noël. En même temps, tous les experts s'accordent sur le fait que les infections ne diminuent que très lentement et que le risque d'une troisième vague n'est pas à négliger. Il est surtout de notre ressort de suivre les restrictions qui restent en vigueur. … Enfreindre les règles est proprement asocial. Il est dans l'intérêt de la société que le système sanitaire ne s'effondre pas.»