Trump reste banni de Facebook
Donald Trump ne peut rouvrir sa page Facebook, a décidé mercredi le conseil de surveillance du groupe. La décision, prise en janvier après l'envahissement du Capitole, devra être réexaminée dans six mois. Facebook avait accusé l'ex-président d'avoir incité à la violence. Trump, pour sa part, a ouvert un blog. Les commentateurs ne pensent pas que la décision de Facebook puisse arrêter Trump.
Les interdictions seront inutiles
Pour Polityka, tout dépend désormais du comportement des journalistes :
«La publication de contenus de l'ex-président sur Internet impose aux journalistes de faire un choix quant au traitement de ces contenus. S'ils continuent de consulter le blog et de commenter les posts de Trump, alors la plateforme sur laquelle Trump écrit ne jouera aucun rôle à long terme. Ses vues et ses opinions continueront d'exister en ligne. Et aucune interdiction ne pourra rien y faire.»
Laisser ses attaques faire pschitt
Dagens Nyheter estime pour sa part que la classe politique doit monter au créneau :
«Quoi que l'on pense de Trump, il est problématique que la plateforme dominante pour (entre autres) l'échange d'opinions puisse museler totalement des politiques de premier plan. La responsabilité de neutraliser l'effet politique de la rhétorique mensongère et haineuse de Donald Trump incombe à ses adversaires politiques, et non aux GAFA. Si des politiques comme Joe Biden continuent de faire leur travail et de se montrer corrects vis-à-vis de leurs adversaires, alors il ne sera plus nécessaire de 'réguler' Trump. Il se retrouvera tout seul avec ses coups de sangs et ses communiqués pompeux, tel un mauvais comédien qui ne comprend pas que la représentation est finie et que le public est déjà parti.»
Une atteinte à la liberté d'expression
The Daily Telegraph s'inquiète de ce que Donald Trump soit toujours proscrit sur Youtube et Twitter :
«Cela ne fera rien pour apaiser les craintes de ceux qui estiment que la liberté d'opinion est désormais entre les mains d'un petit groupe de 'combattants pour la justice sociale', de gauche et basés dans la Silicon Valley californienne. ... Pour ceux qui soutiennent la liberté d'expression et les médias libres, tout cela est de mauvais augure. Quoi que l'on pense de Trump, il est évident qu'aucune voix n'est protégée si l'ex-homme le plus puissant de la planète peut être réduit au silence alors même qu'il n'a été jugé coupable d'aucun délit.»