Protocole nord-irlandais : vers la fin du litige ?
Près de trois ans après le Brexit, une solution se dessine sur la question nord-irlandaise. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a présenté vendredi aux présidents des trois grands partis d'Irlande du Nord les grands traits d'un nouvel accord avec l'UE sur le statut de la partie de l'île rattachée au Royaume-Uni. Un accord s'impose, de l'avis des éditorialistes.
De bon augure pour Sunak
Une résolution du litige avec l'UE serait salutaire pour le Premier ministre britannique, analyse Irish Examiner :
«Si Sunak parvient à obtenir un accord, il pourra être satisfait de sa semaine. Avec la démission de Nicola Sturgeon, la question de l'indépendance écossaise ne sera plus à l'ordre du jour - et ce probablement pour toute la décennie. Un accord en Irlande du Nord lui permettrait de se concentrer sur d'autres sujets, avec lesquels il est plus à l'aise. Comme la messe semble être dite pour les conservateurs aux prochaines élections, la meilleure façon pour lui de limiter les dégâts consiste à gérer l'économie plus efficacement.»
Les partisans du brexit ont le plus besoin d'un accord
Il ne faut pas que des Tories eurosceptiques comme Boris Johnson cherchent à empêcher un accord, prévient l'ex-ministre conservateur des affaires étrangères William Hague dans The Times :
«Faire capoter l'accord serait, au final, une grave erreur. Cela signifierait que les conservateurs sont incapables de mettre derrière eux les disputes du Brexit, ce qui donnerait de nouvelles munitions au Labour aux prochaines élections et discréditerait durablement tout le projet de départ de l'UE. ... Ironiquement, ceux qui sont le plus réticents à la conclusion d'un accord sont les individus qui en ont le plus besoin - si l'on veut retirer des bénéfices du Brexit et du maintien de l'Irlande du Nord dans le giron du Royaume-Uni.»