Elections européennes 2024

  20 Débats

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán (Fidesz), le chef de file du FPÖ autrichien Herbert Kickl ainsi que l'ancien chef du gouvernement tchèque Andrej Babiš (Ano) ont présenté dimanche dans la capitale autrichienne leur 'manifeste patriotique'. Ils entendent ainsi poser la première pierre d'un nouveau groupe d'extrême droite au Parlement européen. La création d'un groupe requiert un nombre minimum de 23 eurodéputés, issus d'au moins sept Etats membres.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont officiellement arrêté les noms de celles et ceux qui occuperont les postes clés de l'Union : l'Allemande Ursula von der Leyen (PPE) resterait présidente de la Commission, le Portugais António Costa (SD) deviendrait président du Conseil, et l'Estonienne Kaja Kallas (Renew Europe) occuperait le poste de cheffe de la diplomatie. Les chroniqueurs portent sur ces nominations des regards contrastés.

On ignore encore si les Etats membres de l'UE sauront s'entendre, lors du sommet européen qui commencera jeudi, sur un candidat à la présidence de la Commission. Dans le même temps au Parlement européen, les eurodéputés et les partis sont sous pression pour constituer des groupes. Les listes nominatives doivent être finalisées le 15 juillet pour que les groupes puissent être validés lors de la séance constituante qui se tiendra le lendemain. La presse européenne suit les tractations à tous les niveaux.

L'ex-Premier ministre tchèque Andrej Babiš a fait savoir que son mouvement ANO quittait le groupe libéral Renew au Parlement européen. Il a justifié cette décision par des divergences d'opinion, principalement sur le pacte vert et l'immigration. Dans la presse et sur les réseaux, on se demande si Babiš pourrait nourrir le projet de former un nouveau groupe parlementaire souverainiste aux côtés du parti Fidesz de Viktor Orbán, n'appartenant actuellement à aucun groupe, ainsi que du Smer de Fico.

Le sommet extraordinaire de lundi n'a pas abouti à un accord sur les nominations aux postes clés de l'UE. Selon les médias, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, bénéficierait d'un soutien relativement large, laissant entrevoir une probable reconduction. Si des noms circulent déjà pour les postes de président du Conseil et de chef de la diplomatie, la décision a été reportée à la fin du mois.

Le Parti populaire européen (PPE) d'Ursula von der Leyen reste le groupe le plus fort du Parlement européen et dispose avec ses partenaires sociaux-démocrates et libéraux d'une majorité dans l'hémicycle. La presse européenne souligne cependant que sa reconduction à la tête de la Commission pour un second mandat ne sera pas une simple formalité.

Même si le résultat officiel des élections européennes n'est pas définitif, la tendance est sans équivoque : les libéraux, les verts, les sociaux-démocrates et la gauche perdent des sièges tandis que les conservateurs, les populistes de droite et l'extrême droite en gagnent. On assiste donc à une nette droitisation de la composition du Parlement. La presse discute de l'ampleur et des conséquences réelles de ce changement.

Bien que le décompte des voix ne soit pas définitif, on peut déjà désigner les gagnants et les perdants du scrutin. Le groupe conservateur PPE et les groupes d'extrême droite ECR et ID sont en légère progression tandis que les groupes vert EELV et libéral Renew subissent des pertes plus conséquentes. Les éditorialistes se penchent surtout sur le mauvais score obtenu par les partis au pouvoir à Paris et à Berlin.

Depuis jeudi et jusqu'à dimanche, les citoyens européens élisent les 720 députés qui siègeront au prochain Parlement européen. Les partis affiliés aux groupes d'extrême-droite ID (Identité et démocratie) et CRE (Conservateurs et réformistes européens) sont crédités d'importantes hausses dans les sondages. Les commentateurs se demandent quel sera le visage politique de l'Union après ce scrutin.

L'ouverture des bureaux de vote ce jeudi aux Pays-Bas marque le début des élections européennes. Les Tchèques et les Irlandais seront appelés aux urnes vendredi, suivis des électeurs italiens, lettons, slovaques et maltais samedi, puis de ceux des pays restants dimanche, la grande journée électorale. Les éditoriaux de la presse européenne révèlent la diversité des attentes d'un pays à l'autre.

Une semaine avant les élections européennes, qui se tiendront du 6 au 9 juin prochains, les chroniqueurs évoquent les thématiques dominantes, les récents développements et les thèmes absents de cette campagne.

Le parti Fidesz du Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a axé toute sa campagne pour les européennes sur le thème de la guerre en Ukraine. Il présente la majorité des pays européens comme favorables à la guerre et le gouvernement hongrois comme favorable à la paix, revendiquant de mettre fin à la guerre le plus rapidement possible et de cesser de fournir des armes à l'Ukraine. Les médias critiques se penchent sur cette stratégie.

Alors que les tensions étaient palpables depuis un certain temps, le groupe ID (extrême droite) a exlu l'AfD de ses rangs au Parlement européen. Le RN de Le Pen (France) et la Lega de Salvini (Italie) sont les instigateurs de cette rupture. En cause vraisemblablement, les propos révisionnistes sur les SS tenus par Maximilian Krah, tête de liste de l'AfD aux européennes. Quelle sera la suite des évènements pour les extrêmes droites européennes ?

Dans près d'un mois, 350 millions d'Européennes et d'Européens, issus de 27 pays, seront appelés à se rendre aux urnes pour renouveler le Parlement européen. Compte tenu du virage à droite attendu et des immenses défis qui attendent l'Europe, notamment en matière de sécurité et de protection du climat, la presse se demande si les institutions européennes seront à la hauteur du défi.

Quatre jours après le passage à tabac de Matthias Ecke, 41 ans, tête de liste SPD aux européennes dans le land de Saxe, l'eurodéputé qui avait dû subir une intervention chirurgicale reste hospitalisé. Il avait été agressé par quatre hommes vendredi soir alors qu'il collait des affiches. D'autres partis font également état d'actes de violence et de tentatives d'intimidation pendant cette campagne. Que penser du phénomène ?

Du 6 au 9 juin, les citoyennes et les citoyens de l'UE se rendront aux urnes pour renouveler le Parlement européen. "Seule assemblée transnationale élue directement au monde", comme l'indiquent les informations officielles sur les élections, elle "prend des décisions qui influencent tous les aspects de la vie dans l'ensemble de l'UE". La presse européenne prend la mesure de l'importance de ce scrutin.

Sept ans après son discours de la Sorbonne en 2017 et cinq ans après sa tribune pour une renaissance européenne publiée à l'occasion des élections européennes de 2019, Emmanuel Macron s'est à nouveau exprimé jeudi dans l'université parisienne. Selon lui, l'Europe est menacée de mort si elle ne prend pas de décisions en matière de sécurité et de politique économique. Analyses et critique des commentateurs.

A l'approche des élections européennes, l'immixtion de Moscou dans le scrutin inquiète. Elle s'exerce sur les électeurs par le biais des réseaux, mais aussi, plus directement, sur des politiques et des partis sympathisant avec le Kremlin. Les éditorialistes tâchent de définir les dangers.

Après le scrutin qui déterminera la composition du nouveau Parlement européen, il faudra aussi nommer le·la président·e de la Commission. Les chefs d'Etat et de gouvernement devront se mettre d'accord sur un candidat et leur choix devra être avalisé par le Parlement. La presse européenne souligne l'incertitude qui entoure la reconduction à ce poste d'Ursula von der Leyen, même si son parti, le PPE, devrait rester le premier groupe parlementaire, selon les prévisions.

A en croire un récent sondage Eurobaromètre, 81 pour cent des citoyens européens estiment que dans le contexte international actuel, il est encore plus important d'aller voter. 60 pour cent des sondés disent s'intéresser aux prochaines européennes, soit 11 points de plus que lors du dernier scrutin de mai 2019, à la même échéance. Les commentaires de la presse européenne.