Commission européenne : Draghi plutôt que von der Leyen ?
Après le scrutin qui déterminera la composition du nouveau Parlement européen, il faudra aussi nommer le·la président·e de la Commission. Les chefs d'Etat et de gouvernement devront se mettre d'accord sur un candidat et leur choix devra être avalisé par le Parlement. La presse européenne souligne l'incertitude qui entoure la reconduction à ce poste d'Ursula von der Leyen, même si son parti, le PPE, devrait rester le premier groupe parlementaire, selon les prévisions.
Le plus compétent des candidats
Die Presse voit dans l'ex-dirigeant de la BCE une option envisageable au poste de président de la Commission :
«Ces derniers jours à Bruxelles, la 'mariomania' est à son comble. Ceci s'explique par les faux pas d'Ursula von der Leyen, titulaire du poste et candidate du PPE à sa propre succession. Une ritournelle se fait de plus en plus persistante : von der Leyen ne serait portée par aucune majorité - ni au Parlement, ni au Conseil. ... Il ne fait aucun doute que Draghi serait un des candidats les plus compétents et les plus qualifiés au poste de chef de la Commission, au Berlaymont.»
'Super Mario' serait plus utile en coulisses
Liberal estime pour sa part que Draghi ferait un meilleur dirigeant à la présidence du Conseil européen :
«A ce poste, il agirait loin des feux de la rampe et promouvrait les intérêts de l'UE, en recherchant des solutions qui soient acceptables par tous. Il s'agit du rôle qui, dans le contexte actuel, lui conviendrait le mieux. ... Draghi semble disposer du soutien de tous les protagonistes aujourd'hui - même celui de Viktor Orbán. ... 'Super Mario' est certainement le choix idéal à ce poste ; il contribuera à ce que l'édifice européen ne soit pas décroché par les Etats-Unis et la Chine, et puisse rivaliser au niveau mondial.»
Et pourquoi pas Plenković ?
Il faudrait un alignement de beaucoup de facteurs pour que le Premier ministre croate décroche le poste, pointe Jutarnji list :
«Si les Etats membres ou la majorité du Parlement européen ne veulent pas de von der Leyen mais que le PPE tient à ce que le chef de la Commission soit issu de ses rangs, Andrej Plenković a de bonne chances de s'imposer, si le candidat doit venir d'Europe de l'Est - sauf bien sûr s'il faut que ce soit une femme. ... Car au PPE, il n'y a pas foule de candidats à la fois qualifiés et expérimentés. Outre le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et son homologue polonais Donald Tusk, Plenković est le leader affilié au PPE qui jouit de la plus grande estime.»