Présidence hongroise de l'UE : à quoi faut-il s'attendre ?

Le 1er juillet, il reviendra à la Hongrie d'assurer la présidence tournante de l'UE pour une période de six mois. Les positions très critiquées du gouvernement hongrois, bloquant systématiquement le processus décisionnel de l'UE, notamment sur la guerre en Ukraine, avaient un temps fait douter de l'aptitude du pays à assumer ce rôle. Un tableau que viennent nuancer des voix de la presse.

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Le Soir (BE) /

Un test pour l'unité de l'Europe

La présidence hongroise de l'UE sera un moment de vérité pour l'UE, estime Le Soir :

«Le slogan de la présidence hongroise, trumpien – Make Europe great again –, sème le trouble ? Ce n'est (encore)… qu'un slogan, certes provocateur ! Surtout alors que l'inclusivité s'imposait comme mot-clé du sommet européen, traduisant la volonté de hisser tout le monde à bord (même Giorgia Meloni et… Viktor Orban). ... Les six prochains mois diront si Viktor Orban a joué le jeu ou définitivement démontré qu'il entend désormais gripper la machine européenne. Quelle que soit la réponse, elle aura le mérite de la clarté alors que le souverainisme cher à Budapest gagne du terrain dans les Parlements, européen et nationaux, et les gouvernements des Vingt-Sept. »

hvg (HU) /

Des raisons d'espérer

Selon hvg, le gouvernement hongrois devra mettre de l'eau dans son vin :

«Il n'aura échappé à personne combien il est important pour le Fidesz de se débarrasser du stigmate de trublion. ... Un bon travail lors de la présidence tournante n'emballerait certes pas les foules en Hongrie, mais dans les milieux européens, cela pourrait atténuer l'image négative de perpétuel empêcheur de tourner en rond que s'est forgée le pays. ... On ne s'étonnera donc pas que le programme de la présidence tournante commence par ces mots : 'La Hongrie remplira sa fonction de médiateur avec correction, dans l'esprit d'une coopération loyale entre les Etats membres et les institutions, dans l'optique de la paix, de la sécurité et de la prospérité d'une Europe que nous voulons réellement forte.' Comment tout cela finira dépendra en grande partie de la disposition du gouvernement à faire des compromis réels et à mener les négociations de manière objective.»