La Bulgarie se dote d'un gouvernement

En Bulgarie, le parti conservateur GERB de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov s'est entendu sur la formation d'une coalition avec les socialistes (BSP), la formation populiste de droite ITN, et le DPS, parti de la minorité turque. Le député GERB Rossen Jeliazkov est pressenti pour devenir Premier ministre. Cela permettra-t-il de sortir le pays d'une longue crise politique, marquée par la tenue de sept élections législatives en trois ans ?

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Deutsche Welle (BG) /

Préférable à un énième scrutin anticipé

Le service bulgare de Deutsche Welle fait part de sa satisfaction :

«Cette nouvelle coalition est loin d'être idéale, et elle n'est peut-être même pas la meilleure option possible dans la configuration actuelle. Elle reste néanmoins préférable à une prolongation de la crise parlementaire et à des élections anticipées. De ce point de vue, la formation de cette coalition sera perçue avec soulagement par l'opinion publique. ... Nous allons au-devant d'une période intéressante. Les partis de la majorité gouvernementale devront désormais expliquer pour quelles raisons, et dans quel but, ils ont décidé de s'allier.»

Webcafé (BG) /

Pas d'état de grâce en perspective

Webcafé ne croit pas que la Bulgarie sorte rapidement de la paralysie politique :

«Cet agrégat de partis - GERB, BSP, ITN et DPS - n'inspire aucune confiance à la société. Avant même que le gouvernement ne soit confirmé au Parlement, des rumeurs sur les réseaux sociaux font déjà état de tractations en coulisses, de corruption et d'abus. ... Si Jeliazkov et son cabinet bénéficient d'une certaine mansuétude, alors ce sera principalement parce que l'opinion publique a atteint un niveau de saturation vis-à-vis des élections et de l'incompétence politique, et qu'elle entend s'affranchir, pour un certain temps du moins, de ce cercle vicieux.»

Sega (BG) /

Un cabinet dépourvu de pointures

On peut douter de l'efficacité future de ce nouveau gouvernement, critique Sega :

«La plupart de ses membres sont d'insipides politiciens, de véritables girouettes. D'autres ne disposent ni de l'expérience ni des qualifications nécessaires pour mener à bien leur mandat - leur unique compétence, c'est une loyauté aveugle. ... Le futur ministre des Affaires étrangères par exemple, Gueorg Gueorguiev, 33 ans, n'a jamais rien fait d'autre que de la politique. ... Il est devenu eurodéputé à l'âge de 23 ans, et par la suite, sans avoir aucune expérience professionnelle, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.»