Vers des élections anticipées au Portugal
Au Portugal, le gouvernement minoritaire conservateur a été renversé. Le Premier ministre, Luís Montenegro, a perdu au Parlement un vote de confiance qu'il avait lui-même initié. Des élections anticipées devraient donc probablement être organisées au mois de mai. Montenegro est soupçonné d'être impliqué dans un conflit d'intérêt lié à une société de conseil appartenant à des membres de sa famille. Les commentaires de la presse du pays.
Une crise inutile à un moment incertain
Observador déplore que conservateurs et socialistes n'aient su trouver une solution commune à la crise :
«Nous allons organiser des élections à un moment où l'administration Trump sape l'ordre occidental d'après-guerre. Un moment où les pays de l'UE devront fort probablement s'atteler à démanteler leurs Etats-providences afin de renforcer leur défense, et où la guerre commerciale déclarée outre-Atlantique pourrait nous plonger dans la récession. Tout cela parce que le pouvoir est devenu une fin en soi, non plus un moyen d'améliorer la vie des citoyens, et parce que les deux principaux partis du pays ne sont pas en mesure de s'entendre sur les questions fondamentales pour les Portugais.»
Mieux vaut trouver un autre Premier ministre
El País juge un scrutin anticipé justifié :
«Si la chute du gouvernement était prévisible, la crise qui l'a provoquée a été surprenante, car elle n'avait rien à voir avec la gestion de l'exécutif. En cause, l'incapacité du Premier ministre à dissocier sa fonction de ses anciennes activités économiques – et ses contradictions quand le scandale a été divulgué n'ont fait qu'empirer son cas. ... Par ailleurs, le Parquet a annoncé être en train d'examiner trois plaintes contre Montenegro en lien avec l'affaire. En plus de faire preuve d'une bonne gouvernance, une autorité étatique doit avoir une déontologie irréprochable. Bien que personne ne veuille d'élections anticipées, il est préférable de retourner aux urnes plutôt que d'avoir un Premier ministre entaché de soupçons.»