Portugal : le gouvernement Montenegro vers la sortie ?
La perspective de nouvelles élections anticipées se précise au Portugal. Il est reproché au Premier ministre, Luís Montenegro, d'être impliqué dans un conflit d'intérêt. Sa famille se serait enrichie par le biais d'un cabinet de conseil détenu par ses enfants et sa femme. Il entend se soumettre à un vote de confiance au Parlement, dans lequel son gouvernement PSD ne dispose pas de la majorité. Les chroniqueur se demandent si un nouveau scrutin anticipépeut être bénéfique au pays.
Prendre des décisions claires
Visão appelle de ses vœux un gouvernement fort :
«Un gouvernement minoritaire sera toujours soumis à la volonté de telle ou telle force politique, et ce n'est pas un gage de stabilité dans la séquence politique internationale très délicate l'on traverse actuellement et à laquelle on ne saurait échapper, de par notre appartenance à l'UE et à l'OTAN. ... Dans ce monde de dictateurs, de néo-dictateurs et de vieux autocrates, c'est une bonne chose que les gens puissent dire ce qu'ils veulent, comme ils le désirent et à qui ils l'entendent.»
Les populistes dans les starting-blocks
Jornal de Notícias juge que les institutions font piètre figure et ouvrent un boulevard aux populiste :
«Nous avons un Premier ministre en plein conflit d'intérêts, un PSD [parti au gouvernement] qui ne peut dissimuler son malaise face a cette crise inattendue, et un président de la République [Marcelo Rebelo de Sousa, PSD également] certes contrarié, mais moins loquace que d'habitude. Les faiblesses sont malheureusement aussi visibles du côté de l'opposition. ... La classe politique, qui doit d'urgence rétablir la confiance, est affaiblie. Si les institutions et les dirigeants se tirent eux-mêmes une balle dans le pied, c'est la démocratie qui en ressort perdante. Confrontés au vent du populisme, qui souffle depuis tant de directions différentes, les responsables politiques ont le devoir de se montrer plus compétents.»