Tentative d'attentat à Bruxelles
La gare Centrale de Bruxelles a été le théâtre d'une tentative d'attentat. Un homme a déclenché un engin explosif, mais la déflagration, de faible intensité, n'a blessé personne. Le suspect, originaire du quartier de Molenbeek, a été abattu par les forces de l'ordre. Pour la presse belge, cet incident illustre une nouvelle fois toute la complexité de la lutte antiterroriste.
La sécurité absolue n'existe pas
De Standaard tente de tirer les leçons de l'attentat :
«Son auteur, Oussama Z., correspond au profil du loup solitaire, radicalisé en un temps record. Ce constat nous amène à prendre conscience des réalités : en dépit des millions investis dans les renseignements et l'armée, il a été impossible de déjouer cette attaque. Mais ce n'est pas une surprise. Il n'y a jamais eu de sécurité absolue et celle-ci ne pourra jamais exister. Il y a une limite ; à un moment donné, les investissements n'ont plus d'effet mesurable. Il ne faut pas accepter non plus que notre société se focalise entièrement sur la menace terroriste. Cette prise de conscience contribuera-t-elle à ce que nous acceptions la situation telle qu'elle est, ou bien continuerons-nous à chercher les moyens de débusquer à temps ces 'losers' ?»
Le danger tapi dans les chaumières
Les premières conclusions du dernier attentat à Bruxelles montrent combien la lutte antiterroriste est devenue complexe, explique La Libre Belgique :
«Selon toute vraisemblance, [l'auteur présumé] a agi seul, fabriquant lui-même sa bombe, en toute discrétion. C’est à la fois une bonne nouvelle, la thèse du réseau pouvant être écartée, et une mauvaise, car elle démontre que le danger se cache désormais derrière de nombreuses portes des quartiers de nos villes. Des portes que, déploiement massif policier et militaire ou non, il sera difficile de surveiller. Sauf à augmenter les moyens humains et matériels de ceux dont c’est la tâche et dont les travaux de la commission terrorisme ont montré qu’ils étaient beaucoup trop mal lotis pour pouvoir être efficaces.»