Le nouveau chancelier autrichien en visite à Bruxelles
Pour la première visite de son mandat, le nouveau chancelier autrichien Sebastian Kurz s'est rendu à Bruxelles où il a souligné l'orientation pro-européenne de son gouvernement ultraconservateur. Les échos de la presse européenne sont majoritairement positifs au lendemain de la rencontre entre Kurz et Jean-Claude Juncker, le président de la Commission.
Un geste rassurant pour l'Europe
Le nouveau gouvernement ultraconservateur autrichien s'efforce d'envoyer des signaux de modération en Europe, fait valoir Kurier :
«En se rendant à Bruxelles dès le premier jour de son mandat, le nouveau chancelier montre qu'au lendemain des élections, il ne laisse rien au hasard. Il doit en effet rassurer les dirigeants européens, inquiétés par l'arrivée au pouvoir en Autriche d'une formation particulièrement eurosceptique et hostile à certaines sanctions contre la Russie. La ministre des Affaires étrangères Karin Kneissl a elle aussi eu la perspicacité d'effectuer son premier déplacement à l'étranger en Slovaquie, et non dans la Hongrie du Premier ministre controversé Viktor Orban.»
Limiter les dégats supplémentaires
Si l'UE ne fustige pas Vienne, c'est parce qu'elle a déjà assez de soucis, lit-on dans Il Sole 24 Ore :
«Eviter une seconde Pologne : c'est l'objectif que la Commission européenne s'est fixée hier en recevant le nouveau chancelier autrichien, Sebastian Kurz. ... L'entourage du président de la Commission Jean-Claude Juncker a laissé entendre que l'entrevue avait aussi pour fonction de mettre en garde le nouveau dirigeant autrichien contre le risque de dérives politiques. Il n'a donc pas manqué de souligner la consécution, du moins temporelle, entre l'entretien avec le chancelier Kurz et la procédure historique contre la Pologne, attendue ce matin. Cela étant dit, Bruxelles ne désire nullement avoir la main lourde contre Vienne, de peur de souffler dans les voiles des partis antisystème dans toute l'Europe.»