Merkel rencontre les dirigeants du V4 à Bratislava
La chancelière allemande Angela Merkel était à Bratislava pour rencontrer les chefs de gouvernement des Etats du groupe de Visegrád (V4) - Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie. Les cinq dirigeants se sont mis d'accord pour réchauffer des relations mises à mal par les désaccords sur la politique migratoire. Un rapprochement salué par les médias.
Ne pas se laisser provoquer
Frankfurter Rundschau salue la volonté de la chancelière de continuer à dialoguer avec les dirigeants du groupe de Visegrád :
«Ce n'est qu'avec leur concours qu'on pourra empêcher l'essor de l'autoritarisme et de l'intolérance dans ces pays. Il ne sert à rien de répondre aux provocations du Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, et à celles de son homologue hongrois, Viktor Orbán. Ces provocations ne sont que l'expression de la crainte de rater le train d'une Europe tractée par la locomotive franco-allemande. Varsovie, Prague, Bratislava et Budapest ont observé avec méfiance le nouveau renforcement des liens entre Berlin et Paris, récemment cimenté à Aix-la-Chapelle.»
Des relations germano-slovaques sous le signe de la bienveillance
Merkel nous manquera, commente Pravda :
«Les relations du V4 avec l'Allemagne sont tendues depuis la crise des réfugiés en 2015. Mais il existe des différences entre les Etats de Visegrád. La Slovaquie n'a aucune raison de se montrer défiante vis-à-vis de Berlin. Le fait que Merkel soit venu au sommet des Etats de Visegrád à Bratislava, alors qu'elle n'avait pas fait le déplacement à Budapest, est le signe de bonnes relations avec la Slovaquie. A la différence de nos voisins - la Pologne au nord et la Hongrie au sud - le pays suit un cap très pragmatique avec l'Allemagne. La visite de Merkel en Slovaquie a certainement été la dernière de son mandat. Quand les positions proeuropéennes ne se feront plus autant entendre en Europe occidentale, on pourra alors évaluer à sa juste valeur le rôle que la chancelière a joué sur le continent.»