Grèce : Syriza perd les élections locales
Le parti conservateur Nea Dimokratia a remporté le second tour des élections municipales et régionales en Grèce dimanche. Les conservateurs dirigeront ainsi 12 des 13 régions du pays. Si certains éditorialistes se réjouissent de la fin de l'ère Syriza, d'autres mettent en garde les électeurs avant les législatives.
En finir avec les sales combines !
C'en est enfin fini de la politique d'Alexis Tsipras, se réjouit To Vima :
«Le Premier ministre a eu recours à tous les moyens possibles pour triompher de ses adversaires, comme le font les dirigeants cyniques. Avec le temps, il s'est fait la réputation d'un magicien politique - capable de sortir des lapins de son chapeau -, d'un leader invincible. Pris à son propre jeu, il est devenu arrogant, présomptueux, casse-cou et agressif, et il a fini par perdre tout contact avec la société et la réalité. ... Le voilà à court de tours et d'idées.»
Un triomphe coûteux
Les Grecs doivent y réfléchir à deux fois avant de voter Nea Dimokratia aux législatives, prévient le blogueur Pitsirikos :
«[Le chef de file de Nea Dimokratia] Kyriakos Mitsotakis est prêt à obtenir le succès pour mener le pays à la croissance. Mais Mitsotakis veut mener à la croissance un pays dont la dette publique dépasse les 360 milliards et les 180 pour cent du PIB - oui, la Grèce est plus endettée aujourd'hui qu'en 2010, lorsqu'elle avait fait faillite. Je ne sais pas vraiment ce que pensent les Grecs - je ne sais même pas s'ils réfléchissent. ... Les Grecs aiment les succès, et ils les payent au prix fort.»