Net-Zero Industry Act : l'UE riposte aux subventions américaines
La Commission européenne veut permettre aux Etats membres de subventionner plus facilement les entreprises qui investissent dans les énergies vertes. Avec ce plan industriel, Bruxelles répond à l'Inflation Reduction Act (IRA), le grand programme de subventions du président américain Joe Biden, censé lutter contre l'inflation et favoriser la transition écologique aux Etats-Unis.
Ne pas tomber dans le piège du protectionnisme
Il faut éviter la surenchère en matière de subventions, souligne Jutarnji list :
«Sur le plan politique, les relations entre l'UE et les Etats-Unis n'ont jamais été aussi bonnes, ce qui est en grande partie une conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Mais ces bonnes relations ne se sont pas traduite par la solidarité dans d'autres secteurs. C'est pourquoi l'Europe et Washington s'efforcent aujourd'hui de trouver un accord, la surenchère aux subventions menaçant de détruire l'équilibre mondial et de générer un nouveau protectionnisme. Dans le même temps, pour l'UE, le grand défi sera d'empêcher que ne s'accroisse le fossé entre les différents Etats membres.»
Des mesures insuffisantes
Il y aurait de meilleurs moyens d'affecter cet argent, fait valoir le quotidien Süddeutsche Zeitung :
«Il serait préférable d'améliorer les conditions pour l'ensemble des entreprises. ... Les coûts énergétiques menacent la survie de nombreux secteurs, et plafonner les prix par le biais de subventions s'avère contre-productif à terme. C'est pourquoi les Etats de l'UE doivent accélérer le développement des énergies vertes, sans compter et sans tarder. Par ailleurs, les gouvernements doivent remédier au manque de main-d'œuvre spécialisée. Il leur faut pour cela allouer des fonds à la garde des enfants et aux universités, et mettre fin à la mauvaise habitude des départs en préretraite. ... Il existe donc de nombreuses possibilités d'améliorer l'attractivité économique. Au final, c'est l'ensemble du train de mesures adopté qui fera la différence, et non le montant des subventions allouées aux entreprises qui ouvrent des usines en Europe.»