Istanbul : arrrestation du maire de Beşiktaş
Rıza Akpolat, maire de l'arrondissement de Beşiktaş, dans la métropole turque d'Istanbul, vient d'être arrêté pour des accusations de corruption. Il est membre du premier parti d'opposition, le CHP. Le gouvernement du président Erdoğan multiplie les actes de répression contre des politiques d'opposition. Pour les médias turcs, il s'agit d'une arrestation purement politique.
Corruption ? Balayer devant sa porte
S'il importait véritablement au gouvernement de combattre la corruption, il devrait commencer par les municipalités AKP, s'insurge Karar :
«La Turquie compte au total 1 393 communes [de plus de 5 000 habitants], de taille variable. Sur ces 1 393 communes, je vous défie de pouvoir dresser une liste de municipalités exemptes de corruption. Il vous faudrait bien chercher. ... Quand le gouvernement a une commune dans le collimateur et engage des poursuites au pénal contre elle, la société n'a pas le sentiment que le gouvernement combat la corruption, mais que le gouvernement combat le CHP avec tous les moyens de l'Etat. On ne peut pas parler de lutte contre la corruption quand on protège des corrompus dans son camp et que l'on poursuit ceux du camp adverse.»
Erdoğan a peur d'être écarté de la politique
Erdoğan emploie toute son énergie à éliminer ses adversaires politiques pour gagner les prochaines élections faute de concurrents, commente T24 :
«Il semblerait que le président ait compris qu'il ne pourrait pas remporter ce scrutin dans des conditions normales. Il veut donc se débarrasser des candidats avec l'aide de la justice, ou s'arroger un avantage politique en recourant à la calomnie. ... Tout ce qui se fait actuellement en Turquie sous couvert de politique poursuit un seul et même but : se faire réélire et rester au pouvoir ! Pour y parvenir, tous les coups sont permis.»