Présidentielle roumaine : la majorité nomme un candidat
Les partenaires de la coalition quadripartite roumaine se sont entendus sur un candidat commun pour le nouveau scrutin présidentiel, qui aura lieu en mai : Crin Antonescu, qui avait été le chef de fil du PNL (libéral), avant de disparaître de l'arène politique ces dix dernières années. Les commentateurs évoquent ce come-back et critiquent une annonce d'Antonescu : sa volonté d'interdire les marches des fiertés.
Les slogans d'un autre âge ne résoudront pas la crise de confiance
Si le camp gouvernemental veut attirer les électeurs en menant une campagne haineuse contre les minorités, alors il n'a pas compris quel était le problème, critique G4Media.ro :
«Ce ne sont pas le mondialisme, le progressisme et les marches des fiertés qui ont fait perdre le PSD et le PNL à la présidentielle de novembre. Leur volonté de raviver les narratifs nationalistes et extrémistes montre combien ils sont déconnectés des réalités. Le véritable problème, ce sont Crin Antonescu et [le Premier ministre] Marcel Ciolacu eux-mêmes, qui n'offrent pas de solution crédible à la grave crise de confiance que traverse la classe politique traditionnelle. ... Ces deux politiques sont l'incarnation du passé, d'un système que de nombreux électeurs ont sanctionné [en novembre], en se jetant dans les bras de celui qui a le mieux su vendre de fausses promesses.»
Pas de démocratie sans protection des minorités
Dans Adevărul, le militant LGBT Vlad Viski s'adresse directement au candidat à la présidentielle :
«Je ne vous donnerai pas de leçon de démocratie, mais vous n'êtes pas sans savoir qu'une démocratie repose sur certains principes fondamentaux : élections libres, Etat de droit, multipartisme, protection des minorités. ... Les minorités n'ont pas à se plier à la volonté de la majorité. On ne peut interdire la liberté d'expression et de rassemblement au nom de la prétendue majorité. Dans ces conditions, il serait absurde de parler de démocratie. Car si l'on renonce à ces principes et à ces droits fondamentaux, on va tout droit à la tyrannie.»