Nom de la Macédoine : le Parlement de Skopje dit oui
Le Parlement de l'ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) s'est déclaré favorable à une révision de la Constitution. Une révision qui doit permettre au pays d'adopter son nouveau nom convenu avec la Grèce : 'République de Macédoine du Nord'. Dans le cadre d'un référendum consultatif organisé fin septembre, plus de 90 pour cent des votants s'étaient déclarés favorables à l'accord, même si la participation avait été limitée (36 pour cent).
Une nation qui prend son destin en main
Le quotidien pro-gouvernemental Avgi voit dans la décision du Parlement macédonien une mesure historique :
«La majorité de la population de l'ARYM veut mettre un terme à cette absurde querelle. Elle espère amitié et coopération avec la Grèce. ... Il convient de souligner à nouveau aujourd'hui la considération suivante : dans l'histoire de l'humanité, quelles que furent les conditions géopolitiques, le renoncement au nationalisme n'a jamais porté atteinte aux relations entre les peuples. Au contraire. L'amitié sincère a toujours freiné les intérêts des puissances impérialistes ; la coopération honnête a toujours été l'arme des peuples, un moyen pour eux de s'affranchir des tutelles et de prendre leur destin en main.»
Un choix qui ne revient pas au Parlement
Le quotidien Kurir estime pour sa part qu'après le référendum du 30 septembre, le Parlement n'était pas habilité à entériner le changement de nom :
«Ni les députés, ni le chef du gouvernement, ni d'obscurs ministres n'avaient la légitimité requise pour altérer le nom du pays et l'identité macédonienne. Il convient donc de proclamer la caducité de la décision prise par le Parlement. ... Il est inacceptable que le nom et l'identité d'un peuple deviennent le jouet d'intérêts politiques. ... Seul le peuple, souverain, a le droit de se prononcer sur le changement du nom.»