Pays-Bas : quel rôle pour le nouveau Parlement ?
Si les Pays-Bas n'ont pas encore de nouveau gouvernement, la nouvelle "Tweede Kamer", la chambre basse du Parlement, est pour sa part entrée en fonction mercredi. Le vainqueur des législatives, Geert Wilders (PVV, extrême droite) cherche à former une coalition, mais pour l'heure, aucune formation n'est prête à travailler avec lui. Les chroniqueurs se montrent perplexes face à la composition du Parlement.
Le moment de débattre
Le PVV pourrait chercher à miner l'Etat de droit, prévient NRC :
«L'assise solide dont dispose le PVV au Parlement montre que l'extrême droite est devenue un courant politique à part entière et à prendre au sérieux. Il faut empêcher que depuis l'assemblée, le parti s'attelle à démanteler l'Etat de droit. Cette tâche incombe aux autres groupes parlementaires. Il convient de s'opposer au PVV, par exemple, en matière de liberté religieuse. Les 15 groupes, y compris celui du PVV, auront la mission de débattre sérieusement des défis de ce temps - une mission trop souvent occultée par la dernière assemblée. Il faudra soumettre le nouveau gouvernement à un contrôle conséquent.»
Une inexpérience préoccupante
De Volkskrant déplore que près de la moitié des députés soient des nouveaux venus :
«Les attentes élevées des électeurs pèsent lourd sur les épaules de Geert Wilders et Pieter Omtzigt [chef de file du parti de centre-droit NSC], notamment, dont les partis ont raflé 40 sièges, et qui incarnent tous deux l'aspiration à un renouveau politique. L'inconvénient de ce séisme parlementaire, c'est que beaucoup d'expérience a été perdue au passage. ... Le résultat, c'est un Parlement dont près de la moitié des membres ont tout à apprendre, et dont l'autre moitié est elle-même peu expérimentée. Compte tenu des débats sur la nécessité d'améliorer la législation, et sur le manque de résistance que l'assemblée oppose aux ministères, il y a de quoi s'inquiéter.»