Le chef du gouvernement écossais démissionne
Au bout d'une année aux affaires, le Premier ministre écossais Humza Yousaf a jeté l'éponge lundi. Une manière de devancer un vote de défiance du Parlement écossais, qu'il risquait de perdre. Son parti, le Scottish National Party (SNP), venait de mettre fin à la coalition avec les Verts, en raison de désaccords sur les objectifs climatiques. La presse n'est guère élogieuse à l'égard de Yousaf et du SNP.
Un pari manqué
Humza Yousaf n'a pas évalué correctement la façon dont les Verts réagiraient à la résiliation de la coalition, analyse The Daily Telegraph :
«Il est étonnant qu'il ne l'ait pas vu venir. Cela a par ailleurs été interprété comme un signe supplémentaire qu'il n'était pas à la hauteur de la fonction. ... Le problème, c'est qu'il est très mauvais politicien. L'annonce, la semaine dernière, de la fin du pacte avec les Verts en dit long sur les erreurs de calcul dont il est capable. Il voulait manifestement montrer que c'est lui qui menait la barque, et qu'il comptait reprendre le contrôle de l'agenda politique écossais, qui était monopolisé par les polémiques sur l'identité de genre et les objectifs climatiques.»
Un bilan désastreux
Les errements de ces dernières années ont plombé le SNP, analyse The Guardian :
«Les causes et les conséquences de l'effondrement de la coalition dépassent largement la gestion de la crise climatique. ... Le SNP était du reste aux prises avec des problèmes de crédibilité dans d'autres domaines politiques et gouvernementaux. Il tendait à adopter des projets de loi ambitieux, en ne se souciant qu'à posteriori des difficultés de leur mise en œuvre et des craintes de l'opinion publique. ... Le SNP a trop souvent tenté de gouverner comme si l'Ecosse était un pays indépendant, dont les problèmes étaient toujours de la faute du Royaume-Uni, plutôt que de s'employer à mener une action efficace et transparente dans des domaines comme la construction de logements, la santé, l'éducation et le maintien de l'ordre.»