Slovaquie : le gouvernement Fico entre en fonction
Un mois après les législatives en Slovaquie, la présidente du pays, Zuzana Čaputová, a nommé un nouveau gouvernement, dirigé par Robert Fico - c'est la quatrième fois que celui-ci accède à cette fonction. Fico entend participer au sommet européen à Bruxelles ce jeudi. Avec le retour de cette figure controversée au pouvoir, quelle doit être la posture des Slovaques et des partenaires européens ?
Chacun a droit à une deuxième chance
Pravda écrit :
«L'histoire de Fico n'est pas révolue, contrairement à ce que de nombreux observateurs s'imaginaient récemment encore - elle s'ouvre même sur un nouveau chapitre. Et disons-le franchement, ce sera le plus difficile de sa carrière politique. Il déterminera de quelle manière Fico figurera dans la mémoire collective et dans l'histoire de la Slovaquie. Quels que soit les faux-pas et les négligences dont il a pu se rendre coupable par le passé, chaque individu a le droit à un nouveau départ dans le cadre d'une démocratie libérale. En ce début de mandat, donnons-lui donc une nouvelle chance.»
La République tchèque a un rôle à jouer
Prague doit mettre à profit ses bonnes relations avec la Slovaquie pour convaincre Fico de ne pas abandonner la politique pro-occidentale du pays, préconise Deník :
«Le Premier ministre [tchèque] Petr Fiala ferait bien d'aller boire un café avec Fico avant l'ouverture du sommet européen aujourd'hui, et l'inviter à venir à Prague. Dans le cadre de cette entrevue, il faudrait qu'il fixe des lignes rouges, et signifie clairement à Fico que leur transgression entraînerait le gel provisoire de relations tchéco-slovaques traditionnellement excellentes. Une solution doit être trouvée pour éviter cette perspective. La République tchèque doit se porter garante aujourd'hui du cap européen de la Slovaquie. Une responsabilité que Prague doit assumer, dans son propre intérêt.»