A Kiev, des personnes ayant trouvé refuge dans la cave d'une école pour se mettre à l'abri des attaques de missiles. (© picture alliance/EPA/SERGEY DOLZHENKO)

  Guerre russe contre l'Ukraine

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Après le démantèlement de l'URSS, l'Ukraine avait donné son accord au retrait des armes nucléaires soviétiques, en vertu du mémorandum de Budapest. Elle avait en contrepartie obtenu des garanties de sécurité, qui n'ont pas été honorées par la Russie. Selon des révélations d'un article du journal britannique The Times, une enquête commanditée par le ministère ukrainien de la Défense en serait arrivé à la conclusion que l'Ukraine pourrait prochainement fabriquer elle-même des bombes atomiques. Echos divisés dans la presse.

Selon les dires du ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, des troupes ukrainiennes ont dû affronter des soldats nord-coréens, pour la première fois. Selon des informations américaines, entre 11 000 et 12 000 soldats nord-coréens ont été déployés, principalement dans la région de Koursk. La présence sur le front ukrainien du nouvel allié de Moscou ne rassure guère les commentateurs.

La Corée du Nord a déjà livré des munitions et des missiles à la Russie, et serait désormais disposée à déployer 12 000 soldats dans la province de Koursk, pour y combattre les troupes ukrainiennes. Selon le renseignement sud-coréen, 1 500 soldats nord-coréens seraient déjà en Russie. Moscou et Pyongyang avaient signé un pacte d'assistance militaire en juin. Pour les chroniqueur, l'envoi de troupes fait cependant entrer le conflit dans une autre dimension.

Depuis trois jours, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a multiplié les rencontres à tous les niveaux pour présenter son 'plan pour la victoire', qui prévoit de forcer la Russie à lâcher du lest grâce à une aide militaire massive à l'Ukraine. Il défendra son concept aujourd'hui dans une entrevue avec le président Biden. La presse est dubitative quant aux aides américaines nécessaires et à la viabilité du plan de Zelensky.

L'Ukraine demande aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne l'autorisation d'attaquer des cibles militaires situées sur le territoire russe avec des missiles à longue portée. A l'issue d'une rencontre la semaine passée, les dirigeants américain et britannique, Joe Biden et Keir Starmer, n'ont pas décidé pour l'instant d'accéder à sa demande. Vladimir Poutine, de son côté, a fait savoir qu'il interpréterait ce genre d'intervention avec des armes de précision occidentales comme une participation à la guerre. La presse européenne jauge les enjeux.

Dans le cadre d'un vaste remaniement du gouvernement ukrainien, près de la moitié des postes ministériels ont été redistribués. C'est Andrii Sybiha, l'ancien vice ministre des Affaires étrangères aux côtés de Dmytro Kuleba, qui devient chef de la diplomatie. Les journalistes européens, les uns inquiets, les autres compréhensifs, observent cette concentration du pouvoir dans le pays qui se défend contre le grand agresseur russe depuis deux ans et demi.

Le Parlement ukrainien a adopté une loi qui interdit aux organisations religieuses toute relation avec la Russie. Un délai de neuf mois leur est imparti pour supprimer tout lien éventuel avec Moscou, faute de quoi elles encourent une interdiction. La loi vise surtout l'Eglise orthodoxe ukrainienne, officiellement indépendante depuis 2022 mais jugée encore proche de Moscou – et qui ne doit pas être confondue avec l'Eglise orthodoxe d'Ukraine, autocéphale.

Arguant que l'Ukraine aurait stationné jusqu'à 120 000 soldats à sa frontière avec le Bélarus, le dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko a manifestement déployé des troupes dans la région de Homiel. C'est ce qu'a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Kyiv exhorte Minsk à ne pas commettre d'erreur tragique sous la pression de Moscou, et à retirer ses troupes à une distance depuis laquelle leurs missiles ne pourront frapper le territoire ukrainien.

Après les frappes massives de missiles et de drones russes dans toute l'Ukraine, le Conseil OTAN-Ukraine s'est réuni, mercredi. Les Etats de l'OTAN se sont engagé à soutenir Kyiv davantage, sans pour autant s'entendre sur la levée des restrictions relatives à l'emploi d'armes occidentales pour frapper le territoire russe. La Russie mène ces attaques en réponse à l'offensive ukrainienne dans la région de Koursk, et poursuit son avancée dans la région de Donetsk.

Les forces armées ukrainiennes affirment avoir avancé sur plus de 30 kilomètres en territoire russe et avoir détruit ou endommagé trois ponts importants. Selon le président Volodymyr Zelensky, l'offensive vise à augmenter la pression sur la Russie et à créer une zone tampon. Les médias s'interrogent sur la validité de cette stratégie.

Voisins de la Russie, les Etats baltes cherchent à renforcer leurs capacités de défense. L'Estonie investit dans la modernisation de ses forces armées ; la Lettonie veut développer ses infrastructures militaires et songe à introduire le service obligatoire pour les femmes ; la Lituanie veut faire en sorte que son budget de la défense dépasse les trois pour cent du PIB. Réactions mitigées du côté des médias baltes.

Les troupes ukrainiennes continuent de progresser dans la région russe de Koursk, selon le président Zelensky. Celui-ci a aussi indiqué que davantage de soldats russes auraient été faits prisonniers. Selon les autorités russes, plus de 120 000 personnes auraient pris la fuite ou été évacuées. Les commentateurs s'interrogent sur les réactions et les conséquences à escompter.

Un commentaire publié par l'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson dans The Daily Mail a soulevé un débat en Ukraine. Il y explique comment Donald Trump, s'il remportait les élections, pourrait mettre fin à la guerre d'agression russe. Selon lui, il faudrait fournir des armes à l'Ukraine pour lui permettre de restaurer les frontières nationales de 2022. En revanche, l'Ukraine devrait renoncer aux autres territoires perdus antérieurement, en contrepartie de quoi elle pourrait rejoindre l'OTAN et l'UE.

Peu après sa visite à Kyiv, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, actuellement président du Conseil de l'UE, a effectué une visite surprise à Moscou. Après avoir échangé avec le président russe Vladimir Poutine sur la guerre contre l'Ukraine, il a déclaré que l'Europe avait besoin de paix et que celle-ci nécessitait le concours de tous. Réactions extrêmement sceptiques des commentateurs.

Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et actuel président du Conseil de l'UE, s'est rendu en Ukraine, chose qu'il n'avait pas faite depuis plus de dix ans. Il a suggéré au président Volodymyr Zelensky un cessez-le-feu imminent comme base de pourparlers de paix. Jusqu'à ce jour, Kyiv exige le retrait des troupes russes comme condition préalable à l'ouverture de négociations. Orbán a conseillé à Zelensky d'envisager les choses dans un autre ordre. Les commentateurs parlent d'une tactique politique d'Orbán.

Suite à la conclusion d'un pacte d'assistance militaire mutuelle en cas d'agression scellé entre la Corée du Nord et la Russie, la Corée du Sud envisagerait de fournir du matériel militaire à l'Ukraine. C'est ce qui ressort des communiqués publiés par des agences de presse sud-coréennes. Jusqu'à présent, le pays a pour règle de ne pas livrer d'armes aux zones de guerre. Une annonce dont la portée n'a pas échappé aux commentateurs.

Dans le communiqué final qui a clôturé la conférence de paix organisée dans le complexe hôtelier de Bürgenstock, en Suisse, une majorité des participants - 84 représentants nationaux sur 92 - a réaffirmé le principe d'intégrité territoriale de l'Ukraine. Ont également été évoquées les grandes lignes de mesures sur la sûreté alimentaire et énergétique du pays. Une prochaine conférence pourrait se tenir en Arabie saoudite ou en Turquie.

Les Etats du G7 entendent mettre à la disposition de l'Ukraine les intérêts générés par les actifs russes immobilisés à l'étranger (près de 260 milliards d'euros actuellement). Cela permettra à Kyiv de financer le remboursement d'un crédit de 50 milliards d'euros pour armer et reconstruire le pays. La Russie a dénoncé une mesure propre à déséquilibrer encore plus le système financier mondial. Celle-ci trouve toutefois un écho globalement positif dans la presse.

Sur le plan du soutien à l'Ukraine, les conséquences politiques qu'implique le renforcement de l'extrême droite dans l'hémicycle européen sont encore entourées d'incertitudes. Cette famille politique est en effet divisée sur la question. Les commentateurs européens dégagent toutefois déjà une tendance.

La Suisse organise une conférence sur la paix en Ukraine qui se déroulera mi-juin dans le complexe hôtelier du Bürgenstock. La Russie n'y est pas invitée. Quant à la Chine, elle ne compte pas s'y rendre pour l'instant. Kyiv reproche à Pékin et à Moscou de mettre d'autres pays sous pression pour les dissuader d'y participer. La presse européenne débat des chances et des écueils de cette conférence, ainsi que d'éventuelles négociations de paix à venir.

En quête de recettes, le ministère russe des Finances a présenté un projet de réforme fiscale. A partir de 2025, l'impôt serait nettement plus élevé pour les revenus supérieurs, le taux passant de 15 à 22 pour cent. L'impôt sur les sociétés serait également relevé de 20 à 25 pour cent, tandis que certaines exemptions de TVA seraient supprimées. Cette réforme serait-elle vraiment la source d'une "plus grande équité", comme l'assurent ses instigateurs ?

Un nombre croissant d'Etats membres de l'OTAN accordent à l'Ukraine davantage de libertés dans l'usage qu'elle peut faire des armes occidentales. Pologne, Canada et Finlande avaient déjà levé les restrictions. La semaine passée, les Etats-Unis avaient ménagé une dérogation pour Kharkiv et sa région, y autorisant l'Ukraine à attaquer le territoire russe avec des armes américaines. L'Allemagne lui a emboîté le pas. Quelle sera l'incidence de ce changement sur la suite de la guerre ?

Au terme d'un bras de fer de plusieurs mois, la Chambre des représentants américaine a adopté un train de lois prévoyant des aides à l'Ukraine à hauteur de 61 milliards de dollars. Beaucoup de républicains ont voté pour. 9 milliards devront être accordés sous la forme de prêt, 23 milliards seront investis dans le réapprovisionnement des stocks américains. Ce mardi, les aides seront soumises au vote du Sénat. La presse discute de la portée de la décision.

L'efficacité de la défense aérienne, fruit d'une coopération internationale, contre l'attaque iranienne sur Israël, a amené le président ukrainien Volodymyr Zelensky à réclamer une détermination comparable de l'Occident dans la protection de l'espace aérien ukrainien contre les attaques russes. Selon Zelensky, l'exemple d'Israël illustre que l'appartenance à l'OTAN n'est pas un critère indispensable. La presse européenne compare la situation respective des deux pays.

Le Tribunal de l'Union européenne a levé les sanctions prises par l'UE entre février 2022 et mars 2023 à l'encontre des oligarques russes Mikhaïl Fridman et Piotr Aven. Le Conseil de l'UE n'aurait pas fourni suffisamment de preuves pour justifier que figurent sur la liste de sanctions les deux principaux actionnaires de la banque Alfa. La décision n'affecte toutefois pas les sanctions prises ultérieurement.

La Suisse a annoncé la tenue d'une conférence sur la paix en Ukraine à partir du 15 juin. Il y a un soutien international suffisant pour organiser une rencontre de haut niveau visant à engager un processus de paix, a annoncé Berne. L'initiative était souhaitée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. La Russie a d'ores et déjà indiqué qu'elle n'y participerait pas. Quel est le potentiel du projet ?

Au terme de neuf mois d'hésitations, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a consenti à ce que les réservistes puissent être appelés dès l'âge de 25 ans - contre 27 ans actuellement. Cette mesure permettrait d'incorporer 400 000 soldats de plus aux troupes appelées à combattre sur le front. Jusqu'à présent, les jeunes recrues étaient affectées dans l'arrière pays uniquement. Echos mitigés dans la presse européenne.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont décidé d'affecter à l'aide à l'Ukraine les intérêts rapportés par les avoirs russes gelés. Le président Zelensky avait à nouveau plaidé en faveur d'une confiscation de ces fonds, requête qui n'a toutefois pas obtenu de majorité parmi les Vingt-Sept. Les commentateurs brossent le tableau d'une Europe consciente de la gravité de la situation, mais trop lente à réagir, selon certains.

Le film "20 jours à Marioupol" a décroché le prix du meilleur documentaire à la cérémonie des Oscars. Cette réalisation de Mstyslav Tchernov, Michelle Mizner et Raney Aronson-Rath relate les souffrances des civils pendant le siège puis l'occupation russes, début 2022, filmés par l'équipe de l'agence de presse AP restée dans la ville au péril de leur vie. Vive émotion dans les médias ukrainiens.

Un scandale d'espionnage n'en finit pas de faire des remous à Berlin : vendredi dernier, un enregistrement de 38 minutes d'une visioconférence de hauts responsables de l'armée de l'air allemande a été diffusé par des médias russes. Les hauts-officiers y discutent des possibilités théoriques d'une utilisation de missiles de croisière allemands Taurus par l'Ukraine. Le chancelier Olaf Scholz a pourtant rejeté à plusieurs reprises la livraison de tels missiles.

Les déclarations du président français la semaine passée continuent de faire couler de l'encre. En marge de la conférence de Paris sur l'Ukraine, il avait affirmé que compte tenu de la dynamique actuelle du conflit et malgré l'absence de consensus sur la question de l'envoi de soldats dans le pays, c'était une option que l'on ne pouvait plus exclure. Des propos immédiatement contestés par les chancelleries européennes.

"Nous demeurons résolus à appliquer pleinement nos sanctions à l'encontre de la Russie et à adopter de nouvelles mesures au besoin". C'est ce qu'ont déclaré les dirigeants du G7 en visite à Kyiv, en signe de solidarité avec l'Ukraine, à l'occasion du deuxième anniversaire de la guerre russe à grande échelle lancée contre l'Ukraine le 24 février 2022. Une déclaration qui fait l'objet de commentaires extrêmement sceptiques.

Au moins 10 000 civils ukrainiens tués, 6,5 millions de réfugiés et 3,7 millions de déplacés au sein du pays, selon l'ONU : tel est le triste bilan de la grande offensive lancée par la Russie contre l'Ukraine le 24 février 2022. Alors que les évaluations des pertes militaires se chiffrent à des centaines de milliers, le président Zelensky a pour sa part avancé le chiffre de 31 000 Ukrainiens tombés au combat. Comment cette guerre peut-t-elle évoluer ? La presse européenne analyse la situation et conjecture de l'avenir.

C'est la fin du suspense : les Etats de l'UE ont adopté le programme qui allouera 50 milliards d'euros à l'Ukraine d'ici 2027. Budapest a fini par lever son blocage, après qu'il a été convenu, au terme d'âpres négociations, que les aides seraient réexaminées tous les deux ans. D'éventuelles modifications nécessiteront toutefois un nouveau vote à l'unanimité. Les chroniqueurs ne se disent qu'à demi-soulagés.

Selon les médias, Volodymyr Zelensky aurait tenté de limoger le chef d'état-major ukrainien, Valeri Zaloujny. Plusieurs journaux rapportent que le président ukrainien aurait proposé au général le poste de ministre de la Défense, que celui-ci aurait refusé. Une information démentie par le ministère de la Défense et la présidence. En novembre dernier, Zaloujny avait estimé que le pays était dans une impasse militaire. La presse tente d'analyser la situation.

En octobre, le gouvernement allemand avait rejeté une demande de Kyiv datant de mai, concernant la livraison de missiles de croisière Taurus, au motif que leur rayon d'action était trop important. D'après des informations du journal Handelsblatt, Olaf Scholz serait disposé à accepter une proposition britannique : Berlin fournirait des Taurus à un pays partenaire de l'OTAN qui, en contrepartie, fournirait des systèmes de missiles équivalents à l'Ukraine. Que penser de cette idée ?

Un avion russe de transport militaire aurait été abattu dans la région de Belgorod, à proximité de la frontière ukrainienne. Selon les informations de Moscou, en plus des six membres d'équipage et de trois militaires russes, se trouvaient aussi à bord 65 prisonniers de guerre ukrainiens, qui devaient être échangés à la frontière. Le renseignement militaire ukrainien a indiqué pour sa part ne pas disposer d'informations fiables sur l'identité des passagers.

Avec pour toile de fond l'adhésion à l'OTAN imminente et la guerre en Ukraine, le commandant en chef de l'armée suédoise, Micael Bydén, ainsi que le ministre de la Protection civile, Carl-Oskar Bohlin, ont appelé tous les Suédois à se préparer à l'éventualité d'une guerre. Des mesures pratiques doivent être prises, Bohlin a-t-il déclaré lors de la conférence annuelle sur la défense "Folk och Försvar". Inquiétude du côté des commentateurs.

Contrairement à 2022, la ligne de front est restée pratiquement figée en 2023 dans la guerre en Ukraine, donnant l'impression d'un statu quo militaire. Les éditorialistes proposent les conclusions qu'ils tirent des développements de 2023 et évoquent le tour que les choses pourraient prendre en 2024.

Lors de la visite de Volodymyr Zelensky à Washington, Joe Biden s'est montré réservé s'agissant des aides financières à l'Ukraine, bloquées par les républicains. Il a par ailleurs assuré Zelensky du soutien militaire des Etats-Unis "aussi longtemps que possible" - et non plus "aussi longtemps que nécessaire". Compte tenu de l'enlisement de la guerre, de plus en plus de voix de la presse européenne sondent de nouvelles approches pour Kyiv et ses partenaires.

La chambre haute du Congrès américain a refusé de débloquer l'enveloppe de plus de 110 milliards de dollars (soit près de 102 milliards d'euros) d'aide à l'Ukraine et à Israël demandée par le président américain Joe Biden. Tous les républicains ainsi que Bernie Sanders, lequel avait exprimé des réserves quant à l'intervention d'Israël à Gaza, ont voté contre. De nouvelles tranches d'aide de l'UE étant elles aussi compromises, la presse européenne foisonne de commentaires et de réflexions sur l'avenir de l'Ukraine.

Pendant des mois, la société ukrainienne a impressionné le monde par la force de sa cohésion, en apparence inébranlable, dans la lutte contre l'envahisseur russe. Or elle commence à être traversée par des tensions croissantes. Le maire de Kyiv, Vitali Klitschko, a eu des mots inhabituellement durs pour le président Zelensky. Les épouses de soldats ont protesté et réclamé des permissions pour leurs maris. Mais il n'y a pas qu'en Ukraine qu'on remet l'attitude de Zelensky en question.

Alors que sa contre-offensive est au point mort, l'Ukraine est par ailleurs confrontée à plusieurs problèmes. Le Congrès américain a retoqué de nouvelles aides à Kyiv, tandis que la Hongrie refuse que le nouveau plan de soutien à l'Ukraine soit abordé comme prévu lors du sommet européen de décembre. Les aides déjà adoptées marquent le pas, les livraisons de munitions se font attendre. La presse européenne sonne l'alarme.

A Saint-Pétersbourg, l'artiste et pacifiste Sacha Skotchilenko a été condamnée à sept ans de prison pour "diffusion de fausses informations sur l'intervention de l'armée russe en Ukraine". Elle est déjà en détention provisoire depuis un an et demi. Son seul "délit" réside dans le fait d'avoir remplacé cinq étiquettes de prix dans un supermarché par des messages anti-guerre.

Le nouveau gouvernement slovaque de Robert Fico veut cesser de fournir une aide militaire publique à l'Ukraine. Fico tient ainsi l'une de ses promesses électorales. Le soutien apporté par des fournisseurs privés n'est cependant pas interdit. La presse slovaque désapprouve la décision de l'exécutif.

La semaine dernière, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont promis à l'Ukraine de poursuivre les livraisons d'armes, de munitions, de générateurs et de postes de chauffage mobiles. Mais le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, pourrait bloquer un plan de financement d'un montant de 50 milliards d'euros. Le nouveau chef du gouvernement slovaque, Robert Fico, a lui aussi critiqué le plan. Orbán et Fico feront-ils cause commune contre Kyiv ?

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont réunis à Kyiv lundi à l'issue d'un voyage commun en train de nuit. Pour la première fois, une telle rencontre a lieu en dehors des frontières de l'Union. Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a salué une "réunion historique" permettant de faire preuve de solidarité et de soutien envers l'Ukraine. Certains éditorialistes s'interrogent sur l'impact réel de la visite pour l'Ukraine et la cohésion de l'Occident.

Le sommet du G20 à New Delhi s'est clos sur un compromis laborieusement obtenu après d'intenses tractations. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont rappelé le principe de l'intégrité territoriale des Etats, sans toutefois condamner explicitement la Russie en guerre contre l'Ukraine. L'adhésion de l'Union africaine (UA) confère davantage de poids au "Sud global". La presse européenne se demande si nous assistons à un bouleversement fondamental de l'équilibre mondial du pouvoir.

Alertée par l'Ukraine, la Roumanie, pays membre de l'OTAN, a reconnu après plusieurs jours qu'un drone russe s'était peut-être abattu sur son territoire. Le ministre de la Défense, Angel Tilvar, a confirmé que des débris suspects avaient été retrouvés dans la région frontalière de l'Ukraine, et que des analyses étaient en cours. Les éditorialistes discutent du danger et des réactions possibles.

Les discussions entre le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan, sur une reprise de l'accord sur l'exportation de céréales ukrainiennes, fruit d'une médiation de la Turquie et de l'ONU, n'ont pas abouti. Poutine exige une levée préalable des sanctions visant le commerce des produits agricoles russes. Les commentaires s'interrogent sur les possibilités d'une reconduction de l'accord.

La contre-offensive ukrainienne lancée le 4 juin a longtemps semblé piétiner. Selon leurs propres déclarations, les forces armées ukrainiennes viennent de réussir à briser une des deux lignes de défense russe, près de Zaporijia, quelques jours après l'annonce de la reprise du village de Robotyne, à proximité. Faut-il parler d'un tournant ? Les avis sont partagés.

Plusieurs localités russes ont été attaquées par des drones ces derniers jours. Une attaque retient particulièrement l'attention des médias : à environ 700 kilomètres de l'Ukraine, mais à moins de 50 kilomètres de l'Estonie, des drones ont détruit une partie de l'aéroport militaire de Pskov. Selon l'agence de presse russe Tass, quatre avions de transport militaire de type II-76 ont été endommagés. Quelles sont les implications de cette attaque ?

Kyiv avait souligné à plusieurs reprises sa détermination à reconquérir militairement la Crimée, occupée par la Russie depuis 2014. Mais le président Volodymyr Zelensky estime désormais qu'une solution négociée est envisageable : si les Ukrainiens parvenaient aux portes de la Crimée, il serait possible selon lui d’obtenir de la Russie la démilitarisation de la péninsule. Les chroniqueurs replacent les propos dans leur contexte.

Le Danemark et les Pays-Bas veulent fournir des avions de combat F-16 à l'Ukraine. La Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré vouloir lui en livrer 19 d'ici fin 2026, dont six cette année. Son homologue hollandais Mark Rutte a quant à lui affirmé vouloir lui en fournir dans les plus brefs délais, sans toutefois mentionner de chiffres concrets. Quels bénéfices l'Ukraine tirera-t-elle de ces promesses ?

La contre-offensive lancée le 4 juin par l'Ukraine dans la guerre qui l'oppose à la Russie n'a débouché pour l'instant sur aucune percée décisive. En Europe, on discute de nouvelles livraisons d'armes. Il est notamment question de missiles de croisière allemands de type Taurus, d'une portée de 500 km, sollicités par Kyiv. Dans les colonnes opinions de la presse, l'impatience domine.

Les représentants d'une quarantaine de pays se sont rencontrés à Djeddah, en Arabie saoudite, afin de débattre de scénarios pour la paix en Ukraine. Outre l'Ukraine, les pays occidentaux et la Chine, la manifestation a pu compter sur la participation d'importants pays du Sud, qui n'ont pas encore imposé de sanctions envers la Russie. Moscou n'avait pas été invitée. La presse tire des conclusions.

A Moscou, un immeuble de bureaux a été la cible de deux attaques de drones à trois jours d'intervalle, contredisant la version officielle russe, selon laquelle la totalité des aéronefs avait été abattue. Le ministère russe de la Défense a incriminé l'Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a estimé pour sa part que le retour de la guerre en Russie était une perspective "naturelle et inévitable".

La guerre contre l'Ukraine porte préjudice au sport : lors des championnats du monde d'escrime à Milan, la sabreuse ukrainienne Olga Kharlan a refusé de serrer la main de son adversaire russe, Anna Smirnova, concourant sous bannière neutre. Un geste qui lui a valu d'être disqualifiée. La Fédération internationale d'escrime (FIE) a ensuite fait marche arrière et réintégré Olga Kharlan à la compétition par équipes, dispensant les athlètes de se serrer la main.

Depuis la suspension de l'accord céréalier par la Russie, la ville portuaire ukrainienne d'Odessa subit des attaques massives de missiles et de drones russes. Des attaques qui ont aussi ciblé des bâtiments civils de la vieille ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, notamment la cathédrale orthodoxe de la Transfiguration, qui a subi de graves dégâts. Sur fond d'interrogations quant à l'évolution de la guerre, comment interpréter ces frappes ?

Le pont de Kertch a subi une deuxième attaque, cette fois apparemment avec des drones flottants. Alors que la voie ferrée vers la Crimée est restée intacte, le trafic sur l'autoroute est apparemment interrompu ou du moins fortement limité pour le moment. Un couple de vacanciers de Belgorod, qui voyageait en voiture, a trouvé la mort lors de cette attaque. Les commentateurs débattent de l'objectif de celle-ci et de la raison pour laquelle elle a fait des victimes civiles.

Les propos percutants du ministre britannique de la Défense ont suscité de vives critiques. Au sommet de l'OTAN à Vilnius, Ben Wallace avait déclaré à propos d'une liste d'armes que l'Ukraine souhaitait obtenir que les Ukrainiens 'manquaient de gratitude' et que son pays 'n'était pas Amazon'. La question soulève un débat controversé dans la presse ukrainienne, sur les plans éthique et politique : l'aide massive apportée à Kyiv est-elle à tel point indispensable à sa survie qu'elle coule de source ?

Les Etats-Unis ont donné leur accord à la livraison à l'Ukraine d'une aide militaire d'un montant de 800 millions de dollars (730 millions d'euros) comportant entre autres des armes à sous-munitions, longtemps demandées par Kyiv. Ces missiles, qui comportent de nombreux projectiles explosifs, sont controversées en raison du taux élevé de munitions qui n'explosent pas à l'impact, raison pour laquelle plus de 100 pays en interdisent l'usage. Washington a fait savoir qu'en cas de nouvelle avancée russe, les civils seraient exposés à des risques accrus. Les commentateurs mettent dans la balance les avantages et les inconvénients.

Le service de renseignement militaire ukrainien (SBU) a évoqué une possible frappe russe sur la centrale nucléaire de Zaporijia, indiquant que les bassins de refroidissement avaient été minés. Le président Zelensky a par ailleurs affirmé mardi que des explosifs avaient été disposés sur les toits des réacteurs. Moscou a pour sa part accusé Kyiv de vouloir attaquer la centrale. Les chroniqueurs portent un regard contrasté sur la nature des risques encourus.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen veut allouer les avoirs russes gelés à la reconstruction de l'Ukraine, une idée déjà envisagée en 2022. Elle a déclaré mercredi qu'une feuille de route serait présentéé d'ici les vacances d'été sur la manière d'engager la responsabilité financière de la Russie. Les commentateurs s'interrogent sur la pertinence et la justesse de cette initiative.

Alors que l'Ukraine annonce avoir reconquis des territoires dans le sud du pays, la Russie continue ses frappes. Des négociations semblent donc peu vraisemblables pour l'heure. Les médiations en vue d'un retour à la paix, proposées notamment par la Chine, ont eu un très faible écho - notamment parce qu'elles prévoyaient que l'Ukraine renonce à des territoires, chose qu'elle exclut. Moscou semble à présent être désireuse de négocier. Les commentateurs sondent les enjeux.

L'armée ukrainienne a débuté sa contre-offensive, attendue depuis longtemps, pour reprendre les territoires envahis par la Russie. Kyiv a confirmé des actions militaires et la reconquête de certaines localités dans la région de Donetsk. Moscou a annoncé la destruction de plusieurs chars d'assaut livrés par l'Occident. Les éditorialistes analysent la situation actuelle et se demandent quelle sera la suite.

La destruction du barrage de Kakhovka, sur le Dniepr, en Ukraine, a provoqué de vastes inondations et affecté plusieurs milliers de personnes. Nombreux sont ceux à s'être réfugiés sur les toits en attendant les secours. On redoute des répercussions dramatiques sur l'environnement, l'approvisionnement en eau potable, l'agriculture et la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijia. Les éditorialistes continuent de se demander qui aurait pu avoir intérêt à provoquer pareille catastrophe.

Les combats se poursuivent dans la région russe de Belgorod. Des groupes paramilitaires de l'opposition russe y affrontent l'armée régulière, et auraient pris le contrôle de la localité de Novaïa Tavoljanka. Le gouverneur de la région a appelé la population à évacuer les villages frontaliers. Les chroniqueurs discutent de l'importance de ces combats en Russie.

Moscou a été attaquée par plusieurs drones, mardi. Cette attaque a provoqué des dégâts sur des bâtiments résidentiels sans faire de victimes. Le président russe Vladimir Poutine a accusé l'Ukraine, qualifiant l'opération d'"acte terroriste". L'Ukraine a démenti toute implication directe. Les commentateurs débattent des conséquences de cette action.

Tôt lundi matin, des commandos ont franchi la frontière ukraino-russe et investi la région frontalière russe de Belgorod. Mais qui étaient ces hommes ? Les attaques ont été revendiquées par des groupes paramilitaires russes d'opposition. Kyiv dément toute implication. Si Moscou affirme avoir repoussé l'offensive, de nouvelles attaques de drones ont été rapportées mercredi à Belgorod. Les commentateurs tentent de débrouiller l’écheveau.

Difficile de savoir si la Russie est parvenue à conquérir entièrement la ville de Bakhmout, âprement disputée depuis neuf mois, comme l'a revendiqué le chef de Wagner Evgueni Prigojine ce week-end. L'Ukraine a démenti cette version des faits, en rapportant lundi que des combats étaient toujours en cours sur la ligne de front. Les commentateurs reviennent sur ces déclarations contradictoires pour mettre en perspective les combats particulièrement intenses autour de la ville du Donbass.

L'émissaire chinois Li Hui était à Kyiv pendant deux jours pour sonder les possibilités d'accord de paix entre la Russie et l'Ukraine par la voie de la négociation. Les éditorialistes jaugent les perspectives de réussite de cette médiation et les motivations de la Chine.

Dans son discours du 9-Mai, commémorant la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie, le président Vladimir Poutine s'est employé à justifier l'attaque russe sur l'Ukraine. La guerre a été déclarée à la Russie, a-t-il affirmé à des milliers de soldats et d'anciens combattants réunis sur la place Rouge, à Moscou. Les éditorialistes se penchent sur le format réduit de ces commémorations et l'intervention du président russe.

Dans une vidéo publiée vendredi, le chef du groupe de mercenaires Wagner, Evgueni Prigojine, a menacé de retirer ses forces de la bataille de Bakhmout, en Ukraine, estimant que l'état-major russe ne lui fournissait pas assez d'équipements et de munitions. Une passe d'armes qui semblait avoir été réglée ce lundi. Les chroniqueurs s'interrogent néanmoins sur les motivations de Prigojine.

Le mystère demeure autour des deux drones qui ont été abattus au-dessus du Kremlin. Moscou y voit une tentative d'attentat contre Vladimir Poutine, qu'elle impute à l'Ukraine et aux Etats-Unis. Des accusations réfutés par Kyiv et Washington. La presse s'interroge sur les dessous de l'affaire et appelle à la retenue.

Les présidents chinois et ukrainien, Xi Jinping et Volodymyr Zelensky, se sont entretenus mercredi lors d'une conversation téléphonique d'environ une heure. Il s'agissait de leur premier contact direct depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Pékin à de nouveau mis en garde contre une escalade nucléaire et souhaite dépêcher un envoyé spécial pour les affaires eurasiennes à Kyiv. La presse européenne y voit différents signes.

Les prodromes d'une contre-offensive ukrainienne dans la guerre contre la Russie se multiplient. Selon le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, 98 pour cent des armes promises par l'Occident ont été fournies. Il estime que le pays est "en position de force pour reconquérir les territoires occupés". Les chroniqueurs s'interrogent sur la date de cette offensive et sur ses chances de réussite.

La Douma d'Etat russe vient d'approuver à l'unanimité et en urgence des modifications législatives visant à faciliter l’enrôlement de nouveaux soldats dans l'armée russe. Les convocations pourront désormais être envoyées électroniquement et les hommes susceptibles d'être appelés seront enregistrés dans des bases de données centralisées. Quel sera l'impact de cette loi sur le pays ?

La divulgation de documents confidentiels américains inquiète à Washington. Selon le ministère de la Défense, la circulation ces derniers jours sur Internet d'informations portant notamment sur l'aide à l'Ukraine et le tracé de la ligne de front constitue un risque majeur pour la sécurité du pays. La presse européenne juge les répercussions considérables.

Après l'annonce du président russe Vladimir Poutine de déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus, les craintes d'une aggravation de la guerre en Ukraine s'amplifient. Poutine a indiqué que les Etats-Unis stockaient eux aussi des armes nucléaires en Europe, sur le territoire de leurs alliés. La presse s'interroge sur les visées de Poutine.

Les Etats de l'UE vont fournir un million d'obus d'artillerie d'ici à un an à l'Ukraine. Les ministres européens des Affaires étrangères se sont mis d'accord pour débloquer deux milliards d'euros à cet effet. Les fonds devront servir non seulement à rembourser les Etats membres qui ont fourni des munitions, mais aussi à effectuer des achats groupés à des tarifs plus avantageux. Les journalistes européens commentent la décision.

La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a délivré deux mandats d'arrêt visant le président russe Vladimir Poutine et la commissaire russe aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova. Ils sont tous les deux accusés de crimes de guerre, consistant à avoir déporté des enfants des territoires occupés d'Ukraine vers la Russie. La presse européenne se penche sur les conséquences de cette décision.

Selon des médias se référant à des sources anonymes, le président chinois Xi entendrait se rendre à Moscou la semaine prochaine et directement après, parler avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ni la Chine ni la Russie n'ont pris position. Les commentateurs analysent les perspectives de médiation chinoise dans la situation actuelle.

La Suisse, fidèle à sa position neutre, ne livrera pas d'armes à l'Ukraine jusqu'à nouvel ordre. Le 8 mars, le Conseil national s'était certes prononcé à une courte majorité en faveur d'une autorisation dans ce sens, mais uniquement dans le cas d'une condamnation de l'invasion de l'Ukraine par le Conseil de sécurité de l'ONU, ce que le droit de veto de la Russie empêche de facto. La demande de réexportation d'armes de fabrication suisse vers l'Ukraine par l'Espagne et le Danemark a donc été rejetée. La presse nationale soupire.

Une vidéo diffusée sur Internet - pour l'heure non authentifiée - semble montrer l'exécution d'un prisonnier de guerre ukrainien par des soldats russes. Selon l'armée ukrainienne, le soldat exécuté combattait à proximité de Bakhmout ces derniers mois, et était porté disparu depuis le 3 février.

Alors que les forces ukrainiennes et russes se livrent une bataille acharnée autour de la ville de Bakhmout, le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a menacé de retirer ses mercenaires, faisant valoir qu'on ne lui avait pas fait parvenir les munitions nécessaires. Les chroniqueurs s'interrogent sur les répercussions d'un potentiel conflit entre les différentes entités militaires russes.

A l'occasion du premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, Pékin a présenté un plan en douze points censé résoudre le conflit. Si le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a salué une volonté de préserver la "souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de tous les pays", Kyiv se montre sceptique sur d'autres éléments. Le président français, Emmanuel Macron, a loué l'initiative et annoncé son intention de se rendre en Chine en avril. Les avis de la presse sont contrastés.

Alors que plusieurs manifestations de solidarité avec l'Ukraine ont eu lieu ce week-end dans différentes villes européennes, dont Berlin, près de 13 000 personnes se sont aussi rassemblées dans la capitale allemande pour demander l'arrêt des livraisons d'armes à Kyiv et des négociations immédiates. Une "révolte pour la paix" à laquelle avaient appelé la militante féministe Alice Schwarzer et la politique du parti Die Linke Sahra Wagenknecht.

La guerre menée par la Russie en Ukraine a entraîné de grandes évolutions dans l'UE et au-delà. La dépendance aux énergies russes a été réduite, tandis que les sanctions ont limité les relations économiques avec Moscou. Les questions relatives à la défense ont pris le pas sur la protection du climat et les échanges commerciaux. Dans l'Union, les rapports de force ont changé eux aussi.

Il y a un an, l'armée russe amorçait l'invasion de l'ensemble du territoire ukrainien, et rien ne laisse présager aujourd'hui la fin prochaine des combats. De nombreux observateurs s'inquiètent de voir les Russes lancer une nouvelle grande offensive, alors que l'Ukraine avait contenu leur avancée jusque-là. La presse évoque les mesures à prendre pour se rapprocher de la fin de la guerre.

La Pologne et les pays baltes ne portent pas le même regard que l'Europe occidentale sur la Russie, l'Ukraine et la guerre. Le point de vue est aussi différent pour la Finlande, qui partage une longue frontière avec la Russie. Les commentateurs soulignent les répercussions de l'année écoulée sur ces pays.

Dans son discours sur l'état de la Nation, mardi, Vladimir Poutine a une fois de plus rejeté sur l'Occident la responsabilité de l'enlisement du conflit en Ukraine. Il a fait valoir que l'Occident ayant systématiquement torpillé les initiatives de paix de la Russie, celle-ci poursuivra l'offensive en Ukraine. Il a affirmé que ni les moyens militaires ni les sanctions économiques ne mettraient la Russie à genoux.

Juste avant le premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président américain Joe Biden a créé la surprise en rendant visite à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kyiv. Il lui a promis d'autres livraisons d'armes et un soutien sans faille. Comme prévu, Biden s'est ensuite rendu à Varsovie. La presse décode les signaux émis par ces visites.

Après avoir présenté son initiative de résolution du conflit ukrainien à Munich, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a également présenté le projet à Moscou. Son contenu doit être officiellement détaillé le 24 février. Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué qu'il appréciait les efforts déployés par la Chine. L'Ukraine a déclaré que son propre plan de paix serait prioritaire, mais qu'elle restait ouverte aux propositions. La presse s'interroge sur les véritables motivations de Pékin.

Lors de la conférence sur la sécurité de Munich, qui s'est achevée dimanche, les caciques de la politique ont réaffirmé leur volonté de continuer à soutenir l'Ukraine dans son combat contre l'offensive russe. Malgré la détermination commune affichée par l'Occident, les commentateurs européens constatent un durcissement des fronts et bon nombre d'incertitudes.

Cela fera un an, le 24 février prochain, qu'a débuté l'invasion russe de l'Ukraine. Une guerre dont on n'entrevoit pas la fin : la Russie continue de bombarder positions, infrastructures et civils ukrainiens. Kyiv se défend avec vaillance, aidée des livraisons d'armes occidentales. Selon l'ONU, plus de 7 000 civils auraient déjà perdu la vie. Les éditorialistes font le bilan et détaillent les perspectives à long terme.

Après sa visite à Londres et Paris, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est rendu à Bruxelles. Devant le Parlement européen, il a appelé l'Occident à fournir des armes, et notamment des avions de combat, "afin de défendre la démocratie en Ukraine et en Europe". La presse est divisée quant à cette injonction.

Cela fera bientôt un an que l'agression russe contre l'Ukraine a commencé. Dans la presse, de nombreux journalistes et experts se penchent sur la manière dont cette guerre a modifié l'Europe et le monde. Le débat d'aujourd'hui retrace les changements de position opérés par les différents pays, notamment en termes de puissances et d'alliances.

Dans la guerre en Ukraine, les soldats russes combattent aux côtés de mercenaires du groupe Wagner, fondé par Evgueni Prigojine. Combattants réputés brutaux, ils sont en partie recrutés dans les prisons de Russie. Les éditorialistes s'inquiètent du recours à des sociétés militaires privées.

La décision d'un certain nombre d'Etats occidentaux de fournir des chars lourds à l'Ukraine relance le débat sur la nature de l'implication de l'Europe dans la guerre. Tandis que le porte-parole du Kremlin a déclaré que l'Occident agissait de plus en plus en belligérant, Berlin et Paris récusent ces allégations d'entrée en guerre. Les éditorialistes débattent de la question.

Après le feu vert de Berlin autorisant la livraison de chars de combat Leopard 2 à l'Ukraine, une grande alliance occidentale se dessine pour équiper le pays en blindés. Moscou a dit considérer ces récentes livraisons d'armes comme l' "engagement direct des Occidentaux dans le conflit", selon les déclarations du porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov. La presse européenne tente d'évaluer les conséquences de cette décision.

L'Allemagne renâcle toujours à approuver la livraison de chars lourds Leopard 2 à l'Ukraine. Plusieurs alliés, notamment ceux qui poussaient Scholz à franchir le pas, espéraient que Berlin finirait par céder lors de la réunion de Ramstein, vendredi dernier. Cet espoir ayant été déçu, la Pologne envisage désormais de faire cavalier seul, et l'Allemagne ne cherchera pas à l'en empêcher, selon la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. La presse fait le point.

Selon le discours officiel tenu pendant des mois, la Bulgarie aurait refusé de livrer des armes à l'Ukraine. Selon des révélations du quotidien allemand Die Welt, il apparaît cependant que depuis le printemps 2022, sous l'ex-Premier ministre Kiril Petkov, le gouvernement bulgare aurait fourni carburant, munitions et armements au pays assailli en passant par des intermédiaires. Réactions dissonantes de la presse nationale face à ce scoop.

Les ministres de la Défense des pays alliés de l'Ukraine se réunissent ce vendredi sur la base militaire américaine de Ramstein, en Allemagne. Une question centrale continue d'occuper la presse européenne : les chances d'aboutir d'une alliance pour la livraison de chars de combat aux forces armées ukrainiennes. Les regards sont surtout tournés vers l'Allemagne.

Au moins 30 personnes ont été tuées dans l'effondrement d'un immeuble frappé par un missile russe dans la ville de Dnipro, à proximité de Zaporijia, en Ukraine. Les secours continuent de fouiller les décombres à la recherche de victimes. Mais de l'avis du maire de la ville, les chances de retrouver des survivants sont désormais bien minces.

Vladimir Poutine a encore nommé un nouveau commandant des troupes russes en Ukraine. L'actuel chef d'état-major, Valéri Guerassimov, prendra la direction de "l'opération spéciale" à la place du général Sergueï Sourovikine, qui avait été nommé à ce poste en octobre dernier. Le Kremlin entend se recentrer sur la vieille garde, estiment les chroniqueurs, qui redoutent une grande offensive.

La Grande-Bretagne a décidé de fournir des chars de combat Challenger 2 à l'Ukraine. Quant à la Finlande, la Lituanie, la Pologne et l'Espagne, elles se disent prêtes à lui livrer des Leopard, tandis que la Suède y réfléchit sérieusement. La pression monte sur l'Allemagne, appelée à donner son feu vert aux livraisons et à rejoindre l'alliance des pays européens. La presse continue de débattre de la question du soutien à l'Ukraine et des moyens à mettre en œuvre.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné un cessez-le-feu de 36 heures en Ukraine pour la Noël orthodoxe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'y est refusé, invoquant la volonté des Russes d'utiliser Noël comme prétexte pour stopper l'avancée des Ukrainiens dans le Donbass. La presse n'est pas non plus convaincue des intentions de Poutine.

Le Kremlin a indiqué que 89 soldats avaient perdu la vie après la frappe ukrainienne sur une caserne militaire la nuit du Nouvel An, revoyant ainsi son bilan à la hausse. Des blogueurs et des députés proches du Kremlin ont vivement critiqué l'état-major russe. Côté ukrainien, on déblaye les décombres résultant des récentes attaques de missiles et de drones russes. La presse s'interroge sur l'évolution de la guerre.

La guerre que la Russie mène en Ukraine et les sanctions que l'Occident a adoptées en représailles contre des entreprises, des marchandises et des personnalités russes grèvent l'économie du pays. A cela s'ajoutent la mobilisation et les restrictions frappant les médias et les ONG. La situation se corse pour les Russes, soulignent les chroniqueurs.

La violente offensive russe en Ukraine a ébranlé l'ordre international. La plupart des acteurs ont été pris de court, même si un certain nombre d'indices préfiguraient cette évolution, comme le soulignent certains commentateurs.

Dans un discours devant le Congrès américain, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a remercié les Etats-Unis pour l'aide apportée jusque-là. Il a formulé l'espoir que le Congrès, par-delà les clivages partisans, continuera de soutenir son pays. Les républicains seront en effet majoritaires à la Chambre des représentants à partir de janvier. La presse fait le bilan du premier déplacement de Zelensky depuis le début de l'invasion russe.

Le président russe, Vladimir Poutine, a rencontré le dirigeant bélarusse, Alexandre Loukachenko, à Minsk. Dans le même temps, les forces armées des deux pays ont mené des exercices militaires conjoints. L'agence d'Etat russe Tass a qualifié la rencontre de "productive". Les éditorialistes attirent toutefois l'attention sur un certain nombre d'incohérences dans les faits et gestes des deux despotes alliés.

Les Etats-Unis envisageraient de livrer des batteries antimissiles Patriot à l'Ukraine. Une décision en ce sens pourrait être prise cette semaine, ont indiqué des officiels américains à l'agence de presse Reuters. Les alliés de Kyiv avaient jusqu'à présent hésité à livrer ce type d'armes. Berlin avait rejeté l'idée de la Pologne de transmettre à l'Ukraine les systèmes Patriot allemands. La presse européenne s'interroge sur l'impact potentiel de ces livraisons.

Les bases aériennes d'Engels et Diaguilevo ont été la cible de frappes, lundi, en Russie. Sur la première, des drones ont attaqué et endommagé deux bombardiers ; sur la seconde, trois personnes ont perdu la vie et un bombardier a été endommagé. Si les deux aérodromes sont théoriquement hors de portée des drones ukrainiens, Moscou accuse néanmoins Kyiv d'être à l'origine de l'attaque. Un avis partagé par la presse.

Avec l'arrivée du froid et la nouvelle stratégie russe, qui consiste à attaquer les infrastructures civiles, la guerre en Ukraine entre dans une nouvelle phase. Les éditorialistes s'interrogent sur les effets du conflit à long terme et les potentiels développements futurs.

Les déclarations du président français Emmanuel Macron sur la guerre russe contre l'Ukraine a une nouvelle fois fait des remous. Dans une interview accordée samedi à la chaîne française TF1, il a notamment déclaré que la Russie craignait toujours que l'OTAN n'aille jusqu'à ses portes, et que l'Occident devait donc songer à donner des garanties de sécurité à la Russie. Des propos qui sont loin de faire l'unanimité parmi les commentateurs.

Neuf mois après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le président Zelensky a affirmé dans son allocation vidéo quotidienne que son pays résisterait. Et que les attaques russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes ne le "briseront pas". La presse fait le point avant le début de l'hiver.

Après le retrait des troupes russes de Kherson et le bombardement permanent des infrastructures vitales en Ukraine, les médias occidentaux se demandent si la venue de l'hiver peut favoriser des négociations. Si Kyiv a réfuté toute perspective de cessez-le-feu, la presse continue pour sa part d'aborder la question.

Après l'explosion d'un missile dans le village polonais de Przewodów, près de la frontière ukrainienne, les Etats-Unis, la Pologne et l'OTAN s'activent pour faire la lumière sur l'incident et calmer le jeu. Ils s'accordent à dire que le projectile de fabrication russe est probablement issu de la défense antiaérienne ukrainienne. 'Absolument rien n'indique qu'il s'agissait d'une attaque intentionnelle contre la Pologne', selon le président Andrzej Duda. Les éditorialistes restent inquiets.

Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, les responsables des renseignements extérieurs des Etats-Unis et de Russie, Bill Burns et Sergueï Narychkine, se sont rencontrés à Ankara pour débattre des moyens d'empêcher le recours à l'arme nucléaire. Les éditorialistes se livrent à des spéculations sur le contenu de ces discussions.

Après huit mois d'occupation, les troupes russes se sont retirées de la capitale de l'oblast de Kherson en se repliant de l'autre côté du Dniepr. L'armée ukrainienne a pris le contrôle de la ville ce week-end. Le déminage de la ville et le rétablissement de son approvisionnement en électricité et en eau sont les deux grandes priorités. La presse européenne tente de jauger le poids de cette reconquête pour le cours de la guerre.

L'accord céréalier portant sur les exportations ukrainiennes via la mer Noire est à nouveau en vigueur. La Russie en était sortie unilatéralement le 30 octobre, arguant que des drones ukrainiens auraient attaqué sa flotte de la mer Noire. Suite à une médiation turque, Moscou a fait savoir que l'Ukraine s'était portée garante d'une utilisation du couloir humanitaire et des ports exclusivement à des fins d'exportation de produits alimentaires.

Lors d'une lourde attaque aérienne sur le sol ukrainien lundi, des débris d'un missile russe abattu par la défense aérienne ukrainienne sont tombés sur un village moldave du nord du pays proche de la frontière ukrainienne. En cas de véritable attaque, le petit pays ne serait guère en mesure de riposter, s'inquiètent les commentateurs roumains.

La Russie a suspendu l'accord conclu en juillet sur les exportations de céréales ukrainiennes. Une décision que Moscou a justifiée en invoquant des frappes de drones ukrainiennes sur sa flotte dans la mer Noire. Plusieurs cargos doivent malgré tout emprunter le corridor céréalier en direction d'Istanbul, sans que l'on sache si la Russie les laissera passer. Quelle réaction privilégier ?

Dans le cadre d'un forum organisé à Moscou, le président russe Vladimir Poutine s'est exprimé au moins quatre heures d'affilée. Comme l'avait fait le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, il a accusé l'Ukraine de vouloir lancer une 'bombe sale'. Le chef du Kremlin par ailleurs affirmé que la Russie ne recourra aux armes nucléaires qu'en cas d'attaque, soulignant sa volonté de négocier. La presse critique sa rhétorique.

Les accusations de la Russie selon lesquelles l'Ukraine envisagerait de recourir à des armes biologiques ou à des "bombes sales", paraissent de moins en moins crédibles. Le ministère slovène des Affaires étrangères affirme que les "preuves photographiques" avancées par le Kremlin - des sacs plastique remplis de matières radioactives - sont des clichés qui ont été pris en Slovénie. Pour les éditorialistes, la situation n'en reste pas moins explosive.

Des politiques et des experts des Etats de l'UE et du G7 sont réunis à Berlin pour discuter des scénarios et des modalités de la reconstruction de l'Ukraine. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a affirmé qu'il sera nécessaire d'élaborer "un plan Marshall du XXIe siècle" avant même la fin de la guerre. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a indiqué de son côté que l'UE pourrait compenser un tiers environ du déficit budgétaire de l'Ukraine. Quelles pistes privilégier?

Le président russe, Vladimir Poutine, a décrété la loi martiale dans les quatre territoires ukrainiens annexés - les gouverneurs pourront donc y restreindre les libertés individuelles. Il a également décrété un régime d'alerte renforcé dans certaines régions de Russie. Dans le même temps, l'armée russe veut évacuer la population civile de la ville de Kherson. Les analystes reviennent sur ces annonces.

Dans ses frappes contre Kyiv et d'autres villes ukrainiennes, l'armée russe a de plus en plus recours à des 'drones kamikazes'. Munis de têtes explosives, ceux-ci sont vraisemblablement fournis par l'Iran, ce que dément toutefois Téhéran. La presse européenne se demande quel peut être l'impact de ces armes sur le déroulement de la guerre.

Trois importants sommets réunissant des chefs d'Etat d'Asie et de la CEI - dont Vladimir Poutine - ont actuellement lieu à Astana, capitale du Kazakhstan. Les commentateurs soulignent l'isolement croissant de Poutine sur la scène internationale et se demandent s'il ne vaudrait pas mieux le destituer pour en finir.

Après l'explosion survenue le pont de Crimée, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a annoncé le 10 octobre vouloir former une force régionale commune avec la Russie, qui serait stationnée au Bélarus. Loukachenko a justifié cette initiative en invoquant de prétendus "projets d'attaque" de la part de l'Ukraine. La presse se demande une nouvelle fois si Minsk entend entrer en guerre aux côtés de la Russie.

Communications, infrastructures énergétiques, cibles militaires et civils - dont le centre-ville de Kyiv : depuis lundi, la Russie effectue des attaques aériennes sur l'ensemble de l'Ukraine. Des frappes que Moscou justifie par les "attentats terroristes" perpétrés contre le territoire russe, et notamment l'explosion sur le pont de Crimée samedi, qu'elle impute à l'Ukraine. La presse y voit une nouvelle surenchère funeste pour la population.

La Russie entend-elle vraiment recourir aux armes nucléaires dans sa guerre contre l'Ukraine ? La question taraude la communauté internationale. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montreraient un train transportant une division nucléaire de l'armée russe. Pour les experts, il pourrait toutefois s'agir d'une simple livraison de matériel. Les chroniqueurs portent un regard contrasté sur ces menaces.

Après les pseudos-référendums organisés dans quatre régions occupées par les troupes russes, Vladimir Poutine entend signer dès ce vendredi les accords entérinant leur rattachement à la Russie. L'annexion formelle doit avoir lieu quelques jours plus tard. Pour la presse, ce processus illégal inaugure une nouvelle phase funeste de la guerre en Ukraine.

Lors de référendums organisés à la hâte et contrôlés par l'armée russe dans quatre territoires ukrainiens occupés par la Russie, 87 à 99 pour cent des votants auraient voté en faveur d'un rattachement à la Russie. Une fois ces régions annexées, Moscou pourrait estimer que l'armée ukrainienne attaque "son" territoire et pourrait la combattre par tous les moyens, y compris des armes nucléaires.

La guerre en Ukraine a rattrapé la population russe. Les autorités n'y vont pas de main morte pour mettre en œuvre la mobilisation voulue par Poutine. Dans certaines régions, elles ratissent large en recrutant sans tenir compte ni de l'âge, ni de l'état de santé, ni même de l'expérience militaire. Le malaise bout d'autant plus que l'armée russe se retrouve dans une position éminemment défensive. Les commentateurs se demandent si le leadership de Poutine est compromis.

La réussite de la contre-offensive à Kharkiv a peut-être marqué un tournant dans la guerre en Ukraine. Alors que Volodymyr Zelensky annonce de nouvelles initiatives militaires pour reprendre des zones occupées, Poutine laisse entendre qu'il est ouvert aux négociations. La déroute de l'armée russe met le chef du Kremlin sous pression.

Alla Pougatcheva, icône de la variété en Russie depuis les années 1970, a publié un communiqué de presse dans lequel elle demande à être classée 'agent étranger', par solidarité avec son mari, le comédien humoriste Maxim Galkine, qui a été inscrit sur cette liste. La chanteuse a fait valoir qu'il était 'un véritable patriote russe, qui voulait la fin de la mort de nos garçons pour des objectifs illusoires qui font de notre pays un paria'.

L'armée ukrainienne a reconquis de vastes territoires autour de Kharkiv en l'espace de quelques jours seulement. L'armée russe, contrainte à une retraite en ordre dispersé, a riposté par des attaques aériennes visant des centrales électriques en Ukraine. Les commentateurs tentent de comprendre cette réussite et les répercussions qu'elle aura pour Kyiv, pour l'Ouest, mais aussi pour Moscou.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) tire la sonnette d'alarme : dans son rapport consécutif à l'inspection du site, elle a qualifié d''intenable' la situation actuelle dans la centrale contrôlée par l'armée russe. Le fait qu'aucun crime de guerre ne soit reproché à la Russie interpelle les chroniqueurs, qui s'interrogent sur le rôle de l'agence.

Il sera désormais plus compliqué, plus fastidieux et plus cher pour les citoyens russes d'obtenir un visa pour l'espace Schengen. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont mis d'accord sur la suspension d'un accord datant de 2007 qui facilitait l'octroi de visas. Il n'est donc plus question, pour l'instant, d'un arrêt total de la délivrance de visas de tourisme. Les commentateurs épinglent le compromis trouvé.

Kyiv et Moscou donnent des versions contradictoires du déroulement des combats à Kherson, dans le sud de l'Ukraine. Les informations fournies sont impossibles à vérifier de manière indépendante. Les chroniqueurs estiment néanmoins que la contre-offensive ukrainienne constitue un tournant de la guerre.

Une équipe de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit se rendre à la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe, pour y évaluer la situation et gérer l'une des crises les plus graves de la guerre en Ukraine. Située sur le front, la centrale est occupée par les troupes russes et serait la cible de frappes.

Sept Etats du flanc oriental de l'UE demandent aux autres pays membres de suspendre la délivrance de visas Schengen aux touristes russes. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, réclame la mesure lui aussi. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE étudieront la question ce mardi. La proposition divise la presse européenne.

Zaporijia, la plus grande centrale nucléaire d'Europe, située sur la ligne de front de la guerre en Ukraine, est occupée par les troupes russes. La semaine passée, l'usine a été complètement déconnectée du réseau ukrainien pendant une journée, où elle n'était alimentée en électricité que par une ligne de secours. Une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit se rendre sur place. Que se passe-t-il au juste, et comment évaluer les risques ?

Six mois après le lancement de sa guerre d'invasion en Ukraine, la Russie n'a renoncé à aucun de ses objectifs. Après le choc initial et une phase marquée par les sanctions et les témoignages de solidarité, l'UE semble se résigner à la perspective d'une guerre de longue haleine. Les éditorialistes abordent pour leur part l'impact de la guerre sur les sociétés du continent.

Une réunion de crise réunissant le secrétaire général de l'ONU António Guterres, le président ukrainien Wolodymyr Zelensky et le chef d'Etat turc Recep Tayyip Erdoğan organisée à Lviv s'est terminée jeudi par un appel pressant à mettre fin aux opérations militaires autour de la centrale nucléaire de Zaporijia. Erdoğan a évoqué le risque de catastrophe nucléaire et annoncé redoubler d'efforts pour résoudre le conflit. Les commentateurs restent sceptiques.

Les causes des nouvelles explosions survenues dans un dépôt de munitions en Crimée, péninsule occupée par la Russie depuis 2014, restent incertaines. La Russie évoque un "sabotage", mais aussi l'hypothèse de frappes menées par des drones. Les éditorialistes se demandent comment le président russe va réagir.

Plus de 50 prisonniers de guerre ukrainiens membres du régiment Azov ont été tués et 70 autres blessés dans une explosion survenue vendredi dans un territoire séparatiste pro-russe à proximité de Donetsk. L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement d'être à l'origine du tir de missile qui a frappé le camp de prisonniers. Un examen indépendant des faits est pour l'instant impossible. Les éditorialistes incriminent Moscou.

Depuis que la Finlande a levé les restrictions sanitaires pour les voyageurs extracommunautaires, les touristes russes peuvent à nouveau se rendre dans le pays. Et comme la valeur du rouble s'est appréciée par rapport à l'euro, nombreux sont les Russes à faire des achats en Finlande. En raison de la guerre en Ukraine, plusieurs partis finlandais appellent à cesser de délivrer des visas de tourisme aux Russes - ce dont débat la presse du pays.

Des représentants de la Russie et de l'Ukraine, sous la médiation du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, et du président turc, Tayyip Erdoğan, se sont entendus vendredi à Istanbul sur un accord visant à permettre l'exportation des céréales bloquées dans les ports ukrainiens. Mais dès le lendemain, des missiles russes frappaient le port d'Odessa. Si Moscou affirme avoir bombardé des cibles militaires, Kyiv assure qu'il s'agissait d'infrastructures portuaires civiles. Les chroniqueurs font part de leur amertume.

L'appareil de répression et de propagande s'est généralisé en Russie, réduisant au silence toute opposition - en particulier à la guerre en Ukraine - et rendant la population docile, voire indifférente. Les lois sur la surveillance des médias et les 'agents étrangers' viennent à nouveau d'être durcies. Qu'est-ce que cela implique pour les dissidents ?

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a limogé le chef des renseignements, Ivan Bakanov, ainsi que la procureure générale, Iryna Venediktova. A l'origine de cette décision, des suspicions de trahison au sein du système judiciaire et des services de sécurité du pays. La presse cherche à en savoir plus.

Le pape François a fait savoir qu'il priait pour que s'amorcent de nouvelles négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine. Beaucoup partagent ce souhait. Alors que le front est en train de se figer et que s'intensifie la menace d'une pénurie énergétique et d'une crise alimentaire mondiales, l'Occident presse à nouveau l'Ukraine pour qu'elle discute sans tarder d'une sortie de crise avec la Russie.

Mercredi, des représentants de l'Ukraine, de la Russie et de la Turquie se sont réunis pour entamer de nouvelles négociations sur un corridor qui permettrait d'acheminer quelque 20 millions de tonnes de céréales ukrainiennes sur le marché mondial en passant par la Turquie. Selon des sources turques, un accord a été trouvé, mais rien n'a encore été signé ou publié.

A l'issue d'âpres négociations, la Commission européenne et la Lituanie n'ont pas réussi à s'entendre sur une nouvelle directive relative au contrôle de marchandises frappées par des sanctions transitant entre la Russie et l'enclave russe de Kaliningrad. Le second niveau de sanction sur le transport de marchandises est donc entré en vigueur dimanche. La Lituanie a restreint le transit depuis la fin juin. Les commentateurs conseillent de garder son sang froid.

En réaction à la guerre russe contre l'Ukraine, la Lettonie va réintroduire le service militaire obligatoire pour les hommes à partir de 2023. Depuis 2007, soit trois ans après l'adhésion du pays à l'OTAN, l'armée lettone est devenue une armée de métier. Parallèlement, il existe une garde nationale constituée de volontaires. La presse nationale réserve un accueil positif à cette nouveauté, même si certains veulent aller plus loin encore.

Depuis des semaines, la communauté internationale redoute une entrée en guerre de Minsk contre l'Ukraine. Après l'annonce par Poutine de la livraison au pays voisin de missiles Iskander pouvant être équipés de têtes nucléaires, Loukachenko a réitéré lundi son soutien à la présence russe en Ukraine. La Grande-Bretagne a déjà annoncé de nouvelles sanctions. A quelles évolutions faut-il s'attendre ?

Pendant deux jours, des délégués ukrainiens ont échangé avec leurs partenaires internationaux dans le cadre d'une conférence initialement placée sous le signe de la lutte anticorruption et de la reconstruction du pays le jour où aura cessé la guerre d'agression russe. Kyiv évalue à quelque 720 milliards d'euros les fonds requis. Dans la déclaration finale de Lugano, plus de 40 pays et organisations internationales ont promis leur aide à l'Ukraine.

En Ukraine, la Russie poursuit ses conquêtes dans l'est du pays : Après avoir pris lundi, en plus de Lyssytchansk, la quasi-totalité de la région de Louhansk, les troupes russes avancent désormais vers les dernières villes encore sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk. Pour la presse européenne, l'issue de la guerre n'est toutefois pas encore décidée.

Andrij Melnyk, ambassadeur de l'Ukraine à Berlin, a soulevé un tollé : dans une interview, il a nié l'implication dans des massacres de juifs et de Polonais de Stepan Bandera, leader nationaliste et partisan pendant la Seconde Guerre mondiale. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a nettement pris ses distances et précisé qu'il s'agissait de l'avis personnel de Melnyk. C'est à Varsovie que l'indignation est la plus vive.

Au moins 18 personnes ont perdu la vie lundi dans le bombardement par l'armée russe d'un centre commercial très fréquenté de la ville de Krementchouk, dans le centre de l'Ukraine. Les participants du sommet du G7 ont dénoncé un crime de guerre et menacé le président Vladimir Poutine de conséquences. Les médias ukrainiens s'interrogent sur le tour que prendra la guerre.

La Lituanie a restreint le transit de marchandises vers l'enclave de Kaliningrad, en raison des sanctions adoptées par l'UE. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dénoncé un "blocus hostile" et le ministère russe des Affaires étrangères a menacé de conséquences. La presse s'interroge sur les représailles potentielles.

Depuis le début de l'invasion russe, plus de 7,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine. Dans l'UE, ils ont droit à une protection provisoire d'un an et à un permis de séjour. Ils ont également le droit de travailler et de se loger, de bénéficier de soins médicaux et pour les enfants d'aller à l'école. La presse évoque les autres défis à relever pour réussir la gageure de leur intégration.

Lors de leur visite à Kyiv, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre italien Mario Draghi et le président roumain Klaus Iohannis ont témoigné à l'Ukraine leur pleine solidarité. Ils se sont engagés à la soutenir aussi longtemps que ce sera nécessaire. Le président Zelensky a évoqué une journée historique pour son pays. Les éditorialistes restent toutefois sur leur faim.

Les autorités judiciaires de la république séparatiste autoproclamée de Donetsk (RPD) ont condamné à mort deux ressortissants britanniques et un ressortissant marocain qui avaient combattu pour l'Ukraine. Le gouvernement britannique et de nombreux pays européens ont vivement condamné ce verdict qui viole le droit international de la guerre. Inquiétude et stupéfaction des éditorialistes.

Pas d'excuses, pratiquement pas d'autocritique : pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, l'ex-chancelière allemande s'est abondamment exprimée sur son ancienne politique extérieure. Dans un entretien donné mardi soir, Angela Merkel a affirmé avoir fait tout son possible, pendant son mandat, pour empêcher une escalade avec Moscou. Comment ces propos sont-il perçus ?

Alors que les Etats de l'UE s'efforcent de serrer les rangs face à la Russie, la Serbie, candidate à l'adhésion européenne, ne s'est pas ralliée aux sanctions et continue d'entretenir de bonnes relations avec Moscou. Les chroniqueurs appellent Bruxelles à recadrer Belgrade.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie malmène un peu plus des principes clés du droit international : respect des frontières et des souverainetés, proscription des guerres d'agression. La presse se penche sur la transformation et la recomposition de l'ordre mondial.

Depuis le début de la guerre, la marine russe bloque les ports ukrainiens de la mer Noire, et donc l'exportation des céréales ukrainiennes. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récusé toute responsabilité de la Russie dans les problèmes alimentaires qui se profilent et rejeté la faute sur l'Ukraine. Moscou se dit prête à garantir un corridor d'exportation si des opérations de déminage sont effectuées. Des déclarations qui exaspèrent la presse européenne.

"Il ne faut pas humilier la Russie, pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques" - voilà ce qu'a affirmé le président Emmanuel Macron, dans un entretien accordé à plusieurs journaux régionaux français. Il a par ailleurs estimé que la France était en mesure d'assurer une médiation.

Depuis le 24 février 2022, la Russie mène sa guerre d'agression contre l'Ukraine. Si l'Ukraine a pu éviter jusqu'à présent une invasion complète du pays, elle a perdu le contrôle de près d'un cinquième de son territoire, en comptant les zones conquises en 2014, et ce malgré les livraisons d'armes et le soutien de l'Occident. Les éditorialistes brossent un portrait sombre de l'avenir si la guerre continue.

C'est avec une virulence inhabituelle que le chancelier Scholz a répondu à l'opposition, qui lui reprochait une trop grande frilosité dans son soutien à l'Ukraine. "L'aide que nous apportons est conséquente", a-t-il affirmé mercredi dans le cadre d'un débat sur le budget. En plus des armes déjà livrées, Berlin s'engage à fournir à Kyiv le système de défense anti-aérien Iris-T, des chars Gepard et des obusiers. Affaire à suivre, écrivent les commentateurs.

Tayyip Erdoğan a une nouvelle fois proposé sa médiation dans la guerre en Ukraine et la tenue de négociations à Istanbul. Après le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron, le président turc s'est à son tour entretenu par téléphone avec son homologue russe. La Turquie s'est par ailleurs dite prête à participer à une mission d'observation de l'ONU en Ukraine. Une initiative dont les éditorialistes ne font pas grand cas.

A l'issue de négociations qui ont duré plus d'un mois, l'UE a adopté un embargo sur le pétrole russe. Il s'agit d'un compromis : un embargo limité aux importations par voie maritime. Certains pays enclavés - Hongrie, Tchéquie et Slovaquie - pourront continuer à s'approvisionner via l'oléoduc Droujba. C'est surtout la Hongrie qui freinait l'embargo. La presse se demande ce que vaut ce compromis.

Alors que l'armée russe pilonne la partie Est de l'Ukraine, l'Europe s'interroge sur les moyens de mettre fin à la guerre. Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont parlé samedi au président Poutine pour l'amener à cesser les combats. Auparavant, des propositions de l'ancien ministre des Affaires étrangères Henry Kissinger avaient fait couler beaucoup d'encre. La presse est divisée.

La guerre en Ukraine vient bouleverser les rapports de force au sein de l'Europe. La Finlande et la Suède veulent intégrer l'OTAN tandis que l'Ukraine souhaite adhérer à l'UE. Le président Vladimir Poutine a déclaré hier par visioconférence au Forum économique eurasien de Bichkek qu'on ne pouvait pas isoler complètement la Russie. Les médias européens s'interrogent sur le camp choisi par leur pays respectif.

Un collaborateur de la représentation permanente russe de l'ONU à Genève a donné sa démission. "Jamais je n'ai eu autant honte de mon pays", Boris Bondarev a-t-il déclaré dans une lettre de démission adressée à ses collègues du ministère russe des Affaires étrangères." Les commentateurs de la presse européenne lui témoignent de la reconnaissance, sans pour autant verser dans l'euphorie.

A l'issue du premier procès pour crime de guerre tenu en Ukraine, un soldat russe de 21 ans a été condamné à la détention à perpétuité. Il avait avoué avoir abattu un civil âgé de 62 ans, sur ordre de ses supérieurs, dans la région de Soumy lors des premiers jours de la guerre. Son avocat veut faire appel. La presse européenne commente différents aspects du procès.

Au Forum économique mondial de Davos, l'ancien ministre américain des Affaires étrangères Henry Kissinger a présenté les possibilités qu'il entrevoyait pour sortir de la guerre en Ukraine. Il a pointé le danger inhérent à une défaite humiliante de la Russie, estimant au contraire que des concessions territoriales faites à la Russie reviendraient à investir dans une paix durable sur le Continent. Vives réactions des éditorialistes européens.

Bien que rien n'indique une fin prochaine de l'offensive russe en Ukraine, on réfléchit d'ores et déjà aux moyens de reconstruire le pays. En Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et dans l'UE, une possibilité est notamment à l'étude : saisir les capitaux russes gelés suite aux sanctions. La presse européenne participe au débat et soumet d'autres pistes.

Le problème de la faim dans le monde prend une ampleur dramatique. La guerre en Ukraine aggrave la situation, la Russie cessant ses exportations de céréales et empêchant celles de l'Ukraine par les ports du pays en mer Noire et mer d'Azov. Poutine propose d'autoriser le transit du blé ukrainien en contrepartie d'un assouplissement des sanctions visant la Russie. L'Occident peut-il accepter un tel marché ?

Si la bataille de Marioupol est considérée comme une victoire pour l'armée russe, il semblerait néanmoins que le Kremlin n'atteigne pas ses objectifs en Ukraine : les troupes essuient de lourdes pertes et sont repoussées de certaine régions. Selon les renseignements occidentaux, Poutine interférerait de plus en plus dans la menée des opérations militaires. La presse européenne tente de jauger la pression politique dans le pays.

Cela va bientôt faire trois mois que la Russie a lancé une offensive militaire contre l'Ukraine. Si le pays a pu éviter la défaite jusque-là, grâce notamment à l'aide occidentale, il n'est pas parvenu à triompher des troupes de Poutine. Les éditorialistes se montrent critiques de la réponse de l'Europe à la guerre.

Selon des sources russes, les derniers soldats ukrainiens qui défendaient la ville portuaire stratégique de Marioupol ont quitté l'usine Azovstal. Une reddition négociée avec le commandement militaire ukrainien, qui espère un échange de prisonniers. Les médias russes en exil s'interrogent sur le sort qui pourrait leur être réservé.

La Suède et la Finlande ont officialisé leur demande d'adhésion à l'OTAN. La ratification pourrait désormais prendre jusqu'à un an. Moscou a fait savoir qu'elle pensait que le projet était une 'erreur', brandissant la menace de conséquences. Par ailleurs, la Turquie a elle aussi exprimé des réticences. La presse tâche de sonder la portée de la décision.

En raison de la guerre en Ukraine, la Finlande a opté pour une révision drastique de sa politique étrangère : la Première ministre, Sanna Marin, et le président, Sauli Niinistö, se sont prononcés jeudi en faveur d'une adhésion sans délai à l'OTAN, dans le but affiché de renforcer la sécurité de la Finlande. Que présage cette évolution pour l'avenir du continent européen ?

Tandis que le ministre de la Défense américain Lloyd Austin et son homologue russe Sergueï Choïgou se sont entretenus directement par téléphone vendredi, une première depuis le début de la guerre, l'UE renouvelle ses efforts diplomatiques : les leaders politiques se rendent à Kiev ; le chancelier Scholz et le président Macron demandent l'instauration rapide d'un cessez-le-feu comme préalable à des négociations de paix. Scepticisme du côté des éditorialistes.

Lors de son allocution pour le "Jour de la Victoire" sur la place Rouge à Moscou, Poutine a qualifié l'attaque de l'Ukraine de mesure préventive, au service de la paix. Il a affirmé que l'Occident avait armé l'Ukraine jusqu'aux dents et s'apprêtait à envahir les territoires historiquement russes. Aucune mention dans son discours d'une déclaration de guerre officielle ou d'allusion à une mobilisation générale. La presse européenne analyse le contenu et l'impact de son discours.

L'UE s'est construite pendant des décennies sur le commerce et le marché intérieur, négligeant la question d'une défense commune. Mais la guerre actuelle et les livraisons d'armes à l'Ukraine remettent la question à l'ordre du jour. Une évolution sur laquelle s'interrogent les médias européens.

Dans son discours prononcé en ce "Jour de la Victoire", Poutine n'a ni déclaré la guerre à l'Ukraine, ni décrété une mobilisation générale. Les commentaires publiés juste avant sa prise de parole témoignent des attentes et des craintes associées à cette date et de sa signification pour la suite de la guerre.

Face à la guerre russe contre l'Ukraine, de plus en plus d'Etats se posent des questions fondamentales quant à leur position dans la politique mondiale : des pays neutres comme la Suisse et l'Autriche s'interrogent sur leur rôle. D'autres ne perdent pas de vue les conséquences d'un soutien militaire à Kiev. Les commentateurs européens déplorent le manque d'honnêteté dans ce débat.

Il ressort de sondages indépendants que 82 pour cent des Russes soutiennent la politique de Poutine. Mais peut-on se fier à ces statistiques compte tenu de la propagande, de la censure et des peines encourues par ceux qui manifestent ou font publiquement part de leur désaccord ? Les éditorialistes européens en doutent, d'autant plus que la guerre contre l'Ukraine dure depuis plus de cent jours maintenant.

La Commission européenne entend durcir encore les mesures prises contre la Russie : mercredi, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a présenté un sixième train de mesures prévoyant notamment un embargo sur le pétrole russe. Des délais de transition pourront être aménagés pour en faciliter l'acceptation par les Etats membres mis en difficulté. Les éditorialistes européens s'interrogent sur les conséquences d'une telle mesure.

De nombreux pays européens commémorent traditionnellement le 8 mai la libération du nazisme et la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Russie, pour sa part, célèbre le 9 mai le "Jour de la Victoire" de l'Union soviétique sur l'Allemagne hitlérienne par un grand défilé sur la place Rouge. Cette année, les festivités coïncident toutefois avec la tragédie de la guerre contre l'Ukraine. Poutine dévoie éhontément l'événement historique à des fins de propagande.

Il y a une semaine, les alliés de l'Ukraine - Allemagne incluse - renforçaient leur soutien militaire au pays. Les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre sont de leur côté au point mort. Un état de fait critiqué par des intellectuels allemands dans une lettre ouverte adressée au chancelier Olaf Scholz. La presse discute de la militarisation et des sensibilités allemandes.

La guerre en Ukraine entre dans une nouvelle phase. Les Etats occidentaux sont de plus en plus nombreux à équiper l'armée ukrainienne en armes lourdes. La Russie brandit la menace d'une suspension des livraisons de gaz, mais aussi, à demi-mots, celle des armes nucléaires. La presse s'interroge sur la situation de Poutine et sur la dangerosité d'un dictateur aux abois.

Les explosions qui se sont produites dans la province séparatiste de Transnistrie, dans l'est de la Moldavie, font redouter une extension de la guerre en Ukraine. La première a touché un bâtiment gouvernemental à Tiraspol, les suivantes ont détruit deux antennes radio. Située à 40 km de la ville portuaire d'Odessa, la Transnistrie est contrôlée depuis 1992 par des séparatistes pro-russes. La presse s'inquiète.

Les représentants de plus de 40 pays se sont réunis mardi sur la base aérienne américaine de Ramstein, en Allemagne, afin de témoigner leur soutien à l'Ukraine. Après de longues hésitations, Berlin a consenti à livrer des chars à Kiev. Londres entend pour sa part livrer des avions de combat. Les armes peuvent-elles mettre fin à la guerre, ou bien jetteront-elles de l'huile sur le feu ? La presse s'interroge.

Vladimir Poutine s'affiche régulièrement en public en pratiquant assidu lors des fêtes religieuses orthodoxes. Ce qui ne l'a pas empêché de refuser une trêve pascale à l'Ukraine pour fêter la Pâque orthodoxe. Pourtant, le chef honoraire de l'orthodoxie mondiale, le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, avait à plusieurs reprises appelé la Russie à cesser son invasion sans délai. Pâques en temps de guerre : commentaires de la presse européenne.

Alors que la situation s'aggrave dans l'est de l'Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz a promis au pays d'augmenter son appui financier, mais pas à lui livrer les armes lourdes demandées par Kiev. Il n'est pas le seul en Allemagne à craindre qu'en livrant des armes, l'Allemagne ne jette de l'huile sur le feu. Les commentateurs réprouvent majoritairement la frilosité de Berlin.

Moscou a déclaré jeudi matin que la ville de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, était "entièrement sous contrôle" - une affirmation aussitôt démentie par Kiev. Des combattants ukrainiens seraient toujours retranchés dans l'aciérie Azovstal. Rares sont les civils qui ont pu quitter la ville portuaire, assiégée par l'armée russe depuis des semaines. Des images aériennes indiquent la présence de nouveaux charniers autour de la ville. La presse évoque la portée symbolique de cette bataille.

Les tennismen et tenniswomen russes et bélarusses ne pourront pas participer au tournoi de Wimbledon. C'est ce qu'ont décidé les organisateurs du Grand Chelem londonien, afin de condamner l'invasion de l'Ukraine. Le Russe Daniil Medvedev, numéro deux mondial, et la Bélarusse Victoria Azarenka, double vainqueure de l'Open d'Australie, seraient par exemple concernés. Les médias ne sont pas tous convaincus du bien fondé de la décision.

Jeudi, les parlements des trois Etats baltes - Estonie, Lettonie et Lituanie - ont qualifié de génocide les agissements de la Russie en Ukraine - une semaine après les accusations de génocide formulées par le président américain, Joe Biden, contre la Russie. Les éditorialistes appellent à avancer sur cette voie.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a effectué mercredi une visite surprise à Kiev. Lors d'un entretien avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, il a assuré que l'UE ferait tout pour que "l'Ukraine gagne la guerre". Faut-il y voir de vaines promesses ou un tournant ? La presse est divisée.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi que la grande offensive dans le Donbass marquait une "nouvelle phase" de la guerre. Avec l'intensification des attaques des forces armées russes, la situation se dégrade dans la ville portuaire de Marioupol, théâtre d'âpres combats. Les commentateurs se demandent si cette 'nouvelle phase' pourrait être synonyme de recours aux armes nucléaires.

Les combats font rage dans le Donbass. L'armée russe affirme avoir pilonné 1 053 sites militaires ukrainiens mercredi. Kiev affirme de son côté avoir arrêté les troupes russes à Sloviansk. Les évacuations ont commencé à Kramatorsk. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a averti les civils de risques de bombardement des zones résidentielles. Les éditorialistes suivent la situation avec inquiétude.

Une rencontre des ministres européens des Affaires étrangères lundi n'a pas abouti à un embargo sur le pétrole russe. Mais selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, l'option n'est pas écartée. En attendant, d'aucuns trouvent des stratagèmes pour contourner les sanctions, comme le pointe la presse.

Les chefs d'Etat polonais, estonien, letton et lituanien se sont rendus à Kiev mercredi pour s'entretenir avec le président Zelensky et témoigner leur solidarité. La veille au soir, les autorités ukrainiennes avaient fait savoir qu'elles ne souhaitaient pas recevoir le président allemand, Frank-Walter Steinmeier. Un choix que les éditorialistes comprennent.

De nombreux partis de gauche en Europe sont sur la corde raide aujourd'hui. Quelle est leur position vis-à-vis de la Russie, qui mène une guerre d'agression en Ukraine, mais qu'ils considèrent souvent comme l'héritière de l'URSS, "victorieuse du nazisme" ? Vis-à-vis des Etats-Unis, de l'OTAN, des livraisons d'armes et du réarmement ? Ces tiraillements se reflètent aussi dans la presse.

Le président russe affirme que l'attaque en Ukraine se déroule "comme prévu". Selon lui, le retrait des forces russes de la région de Kiev avait pour seul but de paralyser l'adversaire et d'avoir les coudées franches pour mener la grande offensive dans l'est du pays. Pour certains observateurs, Moscou entend conquérir la région avant le 9 mai. La presse européenne fait part de ses inquiétudes.

La guerre en Ukraine a de lourdes répercussions sur l'économie mondiale. Selon des prévisions de l'OMC, les défauts de livraison de céréales et d'autres denrées alimentaires font augmenter les prix des aliments de base. Les éditorialistes européens évoquent les recettes qui ne servent absolument à rien pour combattre le phénomène.

Les exactions commises par l'armée russe à Boutcha ont provoqué une vague d'indignation dans le monde et une nouvelle levée de boucliers contre Moscou. Par ailleurs, une vidéo vérifiée par The New York Times montre un soldat russe fait prisonnier être exécuté par des troupes ukrainiennes. La presse se demande comment appréhender la question.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a effectué ce week-end une visite surprise à Kiev, la capitale ukrainienne. Si le Royaume-Uni n'hésite pas à livrer des armes au pays depuis le début du conflit, il lui est aussi reproché de ne pas assez sanctionner les oligarques russes. Les chroniqueurs voient dans la visite une opération de communication douteuse.

Au tour du chancelier autrichien, Karl Nehammer, d'assurer une médiation dans la guerre en Ukraine. Premier chef de gouvernement d'un pays de l'UE à se rendre en Russie depuis le début de la guerre, il s'est entretenu avec Vladimir Poutine lundi. Le chancelier a demandé des explications au président russe pour les crimes de guerre de Boutcha. Les éditorialistes se demandent si cette visite peut changer quelque chose à la situation actuelle.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a tenu un discours par visioconférence jeudi au Parlement grec. A également été diffusé le message vidéo d'un membre de la minorité grecque d'Ukraine, qui combat actuellement à Marioupol. L'appartenance de ce soldat au régiment ultranationaliste Azov provoque un vif débat dans les médias grecs.

La guerre en Ukraine relance le débat sur le rôle et l'efficacité des Nations unies. En raison des veto répétés de la Russie, Kiev - notamment - critique l'impuissance du Conseil de sécurité et réclame une réforme globale de l'ONU. Le Conseil des droits de l'homme est lui aussi sous le feu des critiques, même si Moscou en a été suspendu.

Les exactions commises à Boutcha, près de Kiev, niées en bloc par Moscou, ont suscité une forte émotion. Tandis que les pays occidentaux décident de nouvelles sanctions et que les appels se multiplient pour instruire des procès pour crimes de guerre, l'Ukraine évoque de nombreuses autres victimes civiles dans d'autres localités dont l'armée russe s'est retirée. Quelle est la marge de manœuvre de l'UE pour mettre fin à ces agissements ?

Propagande, censure et journalistes tués : la guerre se joue à différents niveaux et cible également l'opinion publique. Chacun y va de sa propre interprétation de l'actualité et du passé. La presse européenne se fait l'écho de ce débat sur la lecture de l'histoire.

Le paiement de gaz russe devra dorénavant se faire sur un compte de la banque Gazprom. C'est ce que prévoit un décret russe entrant en vigueur ce vendredi. Moscou exige que les paiements se fassent désormais en roubles, une injonction que d'importants acheteurs, notamment l'Allemagne et la France, continuent de rejeter catégoriquement. A qui ce décret nuit le plus ? Dans la presse européenne, les avis divergent.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) tire la sonnette d'alarme : la guerre en Ukraine est synonyme de souffrance dans les zones des combats, mais constitue également un risque aigu de crise alimentaire mondiale. L'Ukraine et la Russie sont notamment d'importants producteurs et exportateurs de blé. Dans ce contexte fort préoccupant, la presse européenne évoque des pistes.

Il est logique que les pourparlers entre l'Ukraine et la Russie se tiennent en Turquie, riverain de la mer Noire comme les deux parties belligérantes. Elle fait partie de l'OTAN et a soutenu les opposants à la Russie en Syrie et dans le Haut-Karabakh, mais elle est aussi régulièrement en conflit avec l'UE sur les questions du gaz, de Chypre et des réfugiés. Ce nouveau rôle de médiateur lui confère un poids supplémentaire, ce qui ne réjouit pas forcément les journalistes.

A l'issue de la session de négociations sur la guerre en Ukraine, mardi à Istanbul, les positions des deux camps se sont sensiblement rapprochées. Selon ses propres déclarations, la Russie veut réduire ses attaques sur Kiev et se concentrer sur l'Ukraine orientale. L'Ukraine serait prête à accepter un statut neutre, moyennant des garanties pour sa sécurité, dont un groupe de plusieurs Etats se porterait garant. Dans la presse européenne, le scepticisme prévaut.

Après trois semaines, les délégations ukrainiennes et russes entament un second round de négociations en présentiel. L'Ukraine a cité comme objectif minimal l'amélioration de la situation humanitaire dans les villes assiégées. Mais elle s'est également montrée encline au dialogue sur la neutralité du pays. Certains commentateurs se demandent si ces négociations vont pouvoir rapidement déboucher sur un cessez-le-feu. D'autres pensent que l'Ukraine ne devrait pas précipiter les choses.

Sur fond de guerre russe en Ukraine, l'Allemagne, la Pologne, le Danemark et la Suède ont notamment annoncé une hausse de leur budget militaire respectif. Berlin compte ainsi allouer 100 milliards d'euros supplémentaires à son budget de défense cette année. Mais en matière de défense, l'argent ne fait pas tout, commente la presse européenne.

L'Allemagne est la cible de critiques en raison de sa politique trop arrangeante envers la Russie, à plus forte raison depuis le début de la guerre en Ukraine. Entre temps, le projet de gazoduc Nordstream 2, longtemps controversé, a été suspendu, ce qui n'empêche pas l'Allemagne de continuer d'acheter du gaz à la Russie et de rejeter, pour des raisons économiques, un arrêt immédiat des importations. Une attitude qui lui vaut les critiques acerbes des commentateurs.

Lors de son discours en Pologne, Joe Biden a souligné que l'alliance militaire occidentale défendrait chaque centimètre du territoire de l'OTAN. Dans son allocution, deux remarques ont fait couler beaucoup d'encre : Biden y a qualifié Poutine de "boucher" et déclaré que cet homme ne pouvait "pas rester au pouvoir". La presse européenne se penche sur les conséquences de ces propos.

Depuis le 24 février, la Russie essaie de prendre l'Ukraine. Jusqu'ici, elle n'y est pas parvenue et a provoqué une catastrophe humanitaire. Alors que la Russie et l'Ukraine débattent à Istanbul des modalités d'un éventuel cessez-le-feu, la presse européenne esquisse différents scénarios d'après-guerre.

Dans une visioconférence devant la Knesset, le président ukrainien Wolodymyr Zelensky a évoqué les desseins de Moscou qu'il a comparés à la "solution finale". Depuis le début de cette guerre, le président de la Russie Poutine est régulièrement comparé à Hitler ou à Staline. Les parallèles sont-ils judicieux ou dangereux ? Les avis divergent dans la presse européenne.

La guerre en Ukraine pousse sur les routes des millions de civils ukrainiens qui fuient les bombardements, mais déclenche également un exode depuis la Russie. Illustre exemple, la première ballerine du ballet du Bolchoï, Olga Smirnova, qui a rejoint le Dutch National Ballet. Selon les statistiques de Thrivemyway, les mots clés “Quitter la Russie en 2022” auraient été tapés des millions de fois depuis fin février dans des moteurs de recherche. Quel accueil l'Europe va-t-elle leur réserver ?

Bombardements et attaques d'hôpitaux, de zones d'habitation, de civils : en temps de guerre, ces actes sont officiellement définis comme autant de crimes de guerre. A ce titre, la Cour pénale internationale a ouvert dès le 3 mars une enquête sur les attaques de la Russie contre l'Ukraine. Mercredi dernier, le président américain a qualifié Poutine de criminel de guerre. Les éditorialistes s'interrogent sur le qualificatif et sur ce que pourrait apporter un procès.

Trois semaines après l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes, le chef de Kremlin a répété, dans une allocution télévisée, ce qui justifiait la guerre selon lui. Il a réitéré que la Russie devait se défendre contre les attaques de l'Occident et que l'"opération spéciale de démilitarisation" se déroulait comme prévu. Une répétition de mensonges qui trahirait une forme d'impuissance, selon l'analyse des commentateurs.

Depuis le début de la guerre, Zelensky multiplie les prises de parole devant les parlements des pays occidentaux. Aux eurodéputés, il a rappelé que l'Ukraine faisait partie de la famille européenne. Au Congrès américain, il a évoqué le souvenir de Pearl Harbor et du 11-Septembre. Devant la Chambre des communes britannique, il a cité Churchill, et au Bundestag, il a parlé d'un nouveau mur divisant l'Europe. Une stratégie payante ?

Les négociations entre les représentants de l'Ukraine et de la Russie sur la guerre en Ukraine n'ayant pas abouti jusqu'ici, le président ukrainien Zelensky a réaffirmé lundi la nécessité de discuter directement avec son homologue russe Vladimir Poutine. L'Ukraine se dit prête à renoncer à une adhésion à l'OTAN si elle obtient en contrepartie des garanties équivalentes pour sa sécurité. La presse européenne pointe beaucoup d'obstacles.

Lundi soir, Marina Ovsiannikova, journaliste de la chaîne de télévision d'Etat russe Pervy Kanal, a fait irruption sur le plateau du programme d'information du soir, brandissant une pancarte contre la guerre en Ukraine et la propagande. Une action qui n'a duré que quelques secondes, mais visionnée par des millions de téléspectateurs. Ovsiannikova a été arrêtée ; elle a été relâchée ensuite mais devra payer une amende. La presse salue son initiative.

Le président ukrainien, Volodymyr Zélensky, a jugé les négociations avec la délégation russe "plus réalistes désormais". Dans le même temps, les attaques de l'armée russe en Ukraine se sont multipliées. Les chroniqueurs évoquent la forme que peut prendre le soutien européen.

Les chefs de gouvernement polonais, tchèque et slovène se sont rendus mardi à Kiev pour témoigner leur solidarité et leur soutien au président ukrainien, Volodymyr Zelensky. 'Nous assistons ici au combat de la liberté contre la tyrannie', a déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Ils n'avaient pas de mandat officiel de l'UE, mais se seraient concertés préalablement avec Bruxelles et l'ONU. Zelensky a évoqué un signal fort. Du côté de la presse européenne, les avis sont partagés.

La guerre en Ukraine provoque une envolée des prix de l'énergie, partout dans le monde. C'est pourquoi l'Europe cherche à s'émanciper des combustibles fossiles russes, le plus rapidement possible. De plus, les gouvernements essaient de mettre en place des stratégies pour amortir rapidement les hausses de prix et atténuer une perte de pouvoir d'achat. La presse européenne aborde les différentes approches.

S'appuyant sur des sources gouvernementales, plusieurs quotidiens, parmi lesquels The New York Times et Financial Times, ont indiqué que Moscou avait demandé une aide militaire à Pékin. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a indiqué que les Etats-Unis diffusaient de fausses informations. La presse s'interroge sur les conséquences d'un soutien potentiel de la Chine à la Russie.

Pour la première fois, un journaliste étranger est mort dimanche à Irpin, petite ville de la banlieue nord-ouest de Kiev. Le reporter américain Brent Renaud, âgé de 50 ans, a été tué par des tirs sur la voiture qui le transportait. Son collègue et leur chauffeur ukrainien s'en sont tirés avec des blessures. Face à cette situation de plus en plus critique pour couvrir la guerre, les journalistes s'interrogent sur le rôle qui est le leur.

Depuis la guerre en Ukraine, les relations entre la Russie et le reste de l'Europe sont au plus bas depuis la fin de la guerre froide. Les pays membres de l'UE, qui ont adopté des sanctions contre la Russie, ont tous été placés sur une liste de 'pays hostiles' par Poutine. La presse européenne replonge dans l'Histoire du continent et tente d'en tirer des enseignements pour son avenir.

Le gouvernement britannique vient d'imposer des sanctions à sept oligarques russes considérés comme des proches du président Poutine. Parmi eux, le propriétaire de FC Chelsea, Roman Abramovitch. Leurs avoirs doivent être gelés et l'accès au territoire doit leur être interdit. Ils n'auront plus le droit de faire des affaires avec des entreprises ou des particuliers britanniques. Pareilles mesures sont-elles justifiées ?

Déjà élevés avant la guerre en Ukraine, les prix de l'énergie continuent d'augmenter, et l'inflation est désormais de l'ordre de sept pour cent dans plusieurs pays d'Europe. Les aliments - blé et huile de tournesol notamment, dont la Russie et l'Ukraine sont d'importants producteurs - sont de plus en plus chers. Les chroniqueurs redoutent une grave crise économique, même si certains sont plus alarmistes que d'autres.

La rencontre entre le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kouleba, et son homologue russe Sergueï Lavrov à Antalya n'a abouti à aucun résultat concret. Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavuşoğlu, n'en reste pas moins prudemment optimiste : 'personne ne s'attendait à ce que cette rencontre résolve tous les problèmes, mais il fallait bien commencer quelque part.' Une analyse que partagent les commentateurs.

Les sanctions prises contre la Russie privent les Russes de l'accès aux produits occidentaux, mais aussi de programmes de formation et d'échanges culturels avec l'étranger. Beaucoup de Russes critiques du gouvernement ont du mal à sortir du territoire. La presse se demande si le but des sanctions ne devrait pas être autre..

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, rencontrera ce jeudi en Turquie son homologue russe, Sergueï Lavrov. Il s'agit de la première rencontre entre de hauts représentants des deux pays depuis le début de la guerre. Les éditorialistes européens se font cependant peu d'illusions sur l'issue des discussions.

La Pologne souhaite mettre à la disposition de l'Ukraine 28 avions de combat de type soviétique, bien connus des pilotes ukrainiens. Selon le plan de Varsovie, les MiG-29 devaient être livrés à une base aérienne des Etats-Unis, lesquels se seraient chargés d'en effacer les insignes d'appartenance et de les faire parvenir à l'Ukraine. Refus catégorique de Washington, pour ne pas entraîner l'OTAN dans la guerre. Faut-il y voir une occasion ratée d'aider l'Ukraine ? Ou bien un moyen d'éviter l'escalade ?

En raison de l'invasion russe de l'Ukraine, les pays européens non-membres de l'OTAN s'inquiètent pour leur sécurité. En Finlande et en Suède notamment, l'opinion se dit de plus en plus favorable à une adhésion à l'alliance atlantique. Le président finlandais, Sauli Niinistö, table que le Parlement sera largement en faveur d'une demande d'adhésion. Les éditorialistes rappellent toutefois que la sécurité ne s'arrête pas au seul volet militaire.

Les Etats-Unis veulent stopper toute importation d'énergie provenant de Russie. L'UE n'emboîte pas le pas à l'embargo américain mais entend réduire de deux tiers ses importations de gaz russe d'ici la fin de l'année et s'émanciper des combustibles fossiles russes bien avant 2030. Si certains commentateurs appellent à mettre les bouchées doubles, d'autres croient que cela ne pourra pas déboulonner Poutine.

La guerre en Ukraine contraint l'Europe à agir rapidement. Ceci entraîne une révision radicale des principes qui prévalaient jusqu'à présent, notamment en matière de politique de défense. Quelles sont les implications pour l'avenir de l'Europe ?

La Russie et la Chine ont accru leur coopération ces dernières années. Après la rupture ouverte avec l'Ouest, Moscou semble davantage tributaire de Pékin, jusqu'ici neutre sur la question ukrainienne. Les commentateurs se demandent à qui profiterait un nouvel axe Chine-Russie.

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, tente une médiation dans la guerre en Ukraine. Après avoir rendu visite à Poutine à Moscou, il s'est rendu à Berlin. La Chine est elle aussi pressentie pour jouer ce rôle. La presse européenne passe à la loupe les candidats qui proposent leur entremise, à la lumière des intérêts poursuivis par les Etats en question.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, demande à l'OTAN d'instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine afin de mettre fin aux bombardements russes. Les membres de l'alliance excluent catégoriquement cette option pour le moment. Le président russe, Vladimir Poutine, affirme de son côté qu'une telle mesure serait perçue comme une déclaration de guerre par la Russie et quelle riposterait en fonction. La presse est divisée.

Le conseiller à la sécurité nationale des Etats Unis, Jake Sullivan, a annoncé pour jeudi un nouveau train de sanctions que prendront les Etats-Unis et d'autres pays à l'encontre de la Russie, pour contraindre celle-ci à mettre fin à son invasion de l'Ukraine. La presse européenne s'interroge sur la volonté de certains Etats de continuer à présenter un front uni contre la Russie.

Dans la guerre contre l'Ukraine, le président russe ne montre aucun signe de fléchissement. Après lui avoir parlé au téléphone, Emmanuel Macron craint que 'le pire soit à venir'. Suite au bombardement de la centrale nucléaire de Zaporijia, Kiev dénonce un 'terrorisme nucléaire' et implore le monde de lui fournir davantage d'armes. Les commentateurs européens se demandent s'il est possible de l'arrêter.

L'Assemblée générale des Nations unies a condamné à une large majorité l'invasion russe en Ukraine et réclamé le retrait immédiat des troupes. 141 Etats membres ont voté en faveur de la résolution, 5 ont voté contre et 35 se sont abstenus. Auparavant, une résolution contraignante au sein du Conseil de sécurité s'était heurtée au veto de la Russie. De quelle influence Poutine dispose-t-il encore ?

Au bout d'une semaine de guerre, la situation se fait de plus en plus dramatique pour la population ukrainienne. Les violentes attaques aériennes sur de grandes villes se sont multipliées, la ville de Kherson, au sud du pays, a été prise. Dans ce contexte, l'Ukraine et la Russie envisagent un nouveau round de négociations au Bélarus. La presse européenne se demande si Poutine est le dos au mur.

Depuis des jours, les médias européens couvrent la guerre en Ukraine 24 heures sur 24. Le fait que la guerre se déroule au coeur de l'Europe est souvent mis en avant. Certains commentateurs déplorent que des conflits plus éloignés attirent moins d'attention et que les réfugiés d'autres régions en crise bénéficient de moins de solidarité.

Alors que les attaques russes sur les villes ukrainiennes s'intensifient, des délégations des deux pays entendent poursuivre les négociations en visioconférence. Le président Zelensky espère que le cycle de pourparlers ouvrira la voie à une rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine. La presse européenne doute qu'une reprise des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine puisse faire avancer la situation.

La guerre en Ukraine gagne la vie culturelle internationale : le grand chef d'orchestre russe Valéri Guergiev, qui refuse de prendre publiquement ses distances de son ami Vladimir Poutine, a été congédié par l'orchestre philharmonique de Munich. La soprano Anna Netrebko, qui avait déclaré ce week-end qu'elle était opposée à ce que l'on contraigne les artistes à dévoiler leurs convictions politiques, a connu le même sort. Les commentaires de la presse sont contrastés.

L'Ukraine souhaite devenir sans délai membre de l'Union européenne grâce à une procédure spéciale. Dans une interview accordée dimanche, Ursula von der Leyen avait souligné les relations particulières de l'UE avec les Ukrainiens : "Avec le temps, ils ont vraiment leur place parmi nous, ils sont des nôtres et nous voulons les avoir dans l'Union." Une adhésion en procédure accélérée est-elle possible et judicieuse ? La presse européenne débat de la question.

L'UE entend livrer à l'Ukraine des armes et des équipements militaires d'une valeur d'un demi milliard d'euros. Elle a également adopté, rapidement et à l'unanimité, des sanctions très dures contre la Russie. Les éditorialistes se disent impressionnés par la réactivité inhabituelle de Bruxelles.

Wolodymyr Zelensky, 44 ans, est président de l'Ukraine depuis mai 2019. Juriste de formation, il s'était illustré comme comédien et humoriste. Par son courage et son adresse à démasquer la brutalité de Poutine et à solliciter la solidarité de l'Occident, il se signale comme un leader pour son propre peuple, mais force aussi le respect au-delà, lit-on dans la presse européenne.

Suite à l'invasion russe, des centaines de milliers d'Ukrainiens fuient leur pays, en direction notamment des Etats voisins de l'UE les plus proches, qui comptent déjà une importante diaspora ukrainienne, voire plus loin. Les éditorialistes appellent les Européens à soutenir ces personnes du mieux possible, tout en détaillant les défis que pose cet exode.

Les citoyens russes protestent de diverses façons contre la guerre : rassemblements et manifestations, signature de pétitions, grèves dans les établissements culturels publics. La majorité de la population continue néanmoins de soutenir la guerre. Les chroniqueurs discutent de l'impact que peuvent avoir les différents protagonistes et des perspectives de réussite de la contestation.

Suite au durcissement des sanctions contre son pays, le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné la mise en alerte de la force de dissuasion nucléaire du pays. Une mesure qu'il a justifiée en invoquant des "déclarations agressives" de l'Occident. Les Etats-Unis y voient un nouveau signe d'escalade de la part du Kremlin, tandis que le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, souligne la gravité de la situation. Dans la presse européenne, l'inquiétude domine.

L'armée russe a attaqué l'Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi. La capitale, Kiev, et d'autres villes ont été bombardées. Les troupes terrestres sont entrées sur le territoire ukrainien en plusieurs points du pays. Poutine a mis en garde les Etats qui s'opposeraient à l'invasion russe. La presse fait part de son indignation et réclame des conséquences.

A l'heure où Moscou déclare la guerre à Kiev, faut-il s'inquiéter pour l'Europe de l'Est ? Les chars pourraient-ils envahir l'Estonie ou la Pologne, les hostilités prendre d'autres formes ? Les commentateurs évoquent les changements auxquels l'Europe devra faire face.

Le ministère russe des Finances a annoncé jeudi avoir effectué le paiement d'intérêts liés à des emprunts russes, pour un montant de 117 millions de dollars. Jusqu'au dernier moment, on ignorait si Moscou pourrait honorer ses obligations contractuelles compte tenu des sanctions. Les chroniqueurs discutent de la possibilité d'une faillite de l'Etat russe, et se demandent comment tient encore le pays.

L'armée russe a continué jeudi et vendredi sa grande offensive contre l'Ukraine. Les autorités ukrainiennes font état d'au moins 137 morts jeudi. Des missiles ont également touché des habitations. Il semblerait que des chars se dirigent vers la capitale. Selon l'ONU, plus de 100 000 personnes seraient sur les routes. La presse européenne réfléchit aux moyens d'action de l'UE et de l'OTAN.

Alors que les Ukrainiens se sont réfugiés dans des abris antiaériens et des stations de métro, qu'ils préparent leur défense ou quittent leur pays, le reste de l'Europe s'interroge sur les répercussions de la guerre de Poutine à nos portes, dans un avenir proche et à long terme. Un point semble clair pour les commentateurs : il s'agit d'une césure, après laquelle rien ne sera plus comme avant.